Génération Butterfly (GB) a, au cours d’une rencontre avec ses partenaires, présenté un document de systématisation de l’approche ADOLEAD (Adolescent Leader), document qui a été élaboré après la mise en œuvre du projet. La présentation dudit document qui vise la promotion de la citoyenneté, du civisme et des droits humains est intervenue le jeudi 23 janvier à Ouagadougou.
Présent depuis 2010 et reconnu officiellement en 2011, GB compte « près de 23 000 bénéficiaires directs et indirects » selon Yacouba Kaboré, le présentateur du document, par ailleurs Chargé de projets à GB. Pour ce faire, GB a procédé par la réalisation d’activités telles que des ateliers, des conférences, la participation à des programmes de formation en droits humains entre autres. Pour le présent projet ADOLEAD, ce sont à en croire M. Kaboré, « 303 bénéficiaires directs dont 54% de filles des établissements publics et privés de la ville de Ouagadougou » qui ont été formés au civisme, à la citoyenneté, sur les questions des droits de l’homme et du genre.
En outre, c’est la mise en œuvre de ce projet qui a abouti à la la réalisation du document de la « systématisation de l’approche ADOLEAD de GB », un guide référentiel selon M. Kaboré, qui sera mis à la disposition de toutes les autres organisations de jeunesse œuvrant pour la promotion du civisme, la citoyenneté entre autres. L’occasion se prêtait à GB de remercier les différents partenaires qui ont facilité l’aboutissement du projet. Il s’agit notamment des établissements partenaires, le Lycée Municipal Bambata, le Lycée Marien N’Gouabi, le Lycée Thomas Sankara et OXFAM Burkina.
« Ce projet nous a fait grandir »
« Ce qui nous a attiré dans le projet ADOLEAD, c’est cette approche innovante avec la formation des élèves », a confié Mylène Douamba/Otis, Coordinatrice du Programme Accès Innovation de OXFAM Burkina. La partenaire s’est dite satisfaite du fait que cette formation permettra aux élèves bénéficiaires à leur tour de « transmettre ce qu’ils ont appris dans leurs quartiers, dans leurs écoles afin que les résultats du projet fassent comme une toile d’araignée ».
Aussi, a-t-elle félicité GB de la systématisation du projet à travers la réalisation du document qui sera mis à la disposition de tous. Ravie de l’impact du projet ADOLEAD sur les bénéficiaires, Mme. Douamba a invité les autres structures de jeunesse à se procurer le document pour s’en inspirer dans leurs actions.
Sergine Ouédraogo, élève du Lycée Marien N’Gouabi et bénéficiaire du projet n’a pas dit le contraire. « Ce projet nous a beaucoup aidés notamment les volets plaidoyer, prise de décision et la revendication pacifique ». Concrètement, Sergine Ouédraogo dit avoir été renforcée par ce projet de la nécessité de respecter les enseignants qui, en plus de donner les cours « sont aussi des parents ». Par ailleurs, elle se dit satisfaite de ce que ADOLEAD leur a appris « comment approcher les enseignants, les chefs d’établissements pour demander quelque chose en toute courtoisie » mais aussi et surtout, du fait qu' »on n’a pas besoin de casser pour grever ». Ainsi, Sergine Ouédraogo compte, avec ses camarades bénéficiaires, être des modèles, des exemples dans leurs établissements afin d’impacter positivement leurs camarades, car « le projet nous a fait grandir », a-t-elle révélé.
Tout en espérant se projeter au delà de la seule ville de Ouagadougou afin de toucher le plus de jeunes possible dans toutes les zones du Burkina, M. Kaboré compte déjà mettre le document en ligne afin de faciliter son accès à tous. Aussi, promet-il de travailler afin de rassurer les partenaires à encore les accompagner dans la réalisation de leurs activités.
Franck Michaël KOLA
Minute.bf