Des populations de la commune de Saaba (Ouagadougou) ont mis en garde « tous ceux qui persisteront dans leur projet de déstabilisation et de trouble dans la commune ». Au cours d’une conférence de presse organisée ce samedi 9 mars 2019, ces populations ont appelé toutes les filles et fils de Saaba à travailler ensemble pour le développement de la commune.
« C’est avec étonnement et déception que nous avons appris à travers des médias, des déclarations faisant état de corruption ou de mauvaise gestion dans la commune. Cette situation qui n’honore pas la commune nous a contraints à mieux comprendre et rétablir la vérité à l’attention de l’opinion publique », a introduit Zakaria Kinda, porte-parole des « populations averties de Saaba », situant ainsi le contexte de la présente conférence de presse qui a réuni fils et filles de la commune de Saaba issus de divers horizons politiques.
Kinda pense que s’il y a des cas de corruption ou de mauvaise gestion avérée, « chaque citoyen soucieux de jouer pleinement son rôle et de servir sa population a le droit et même le devoir de dénoncer ou de porter plainte devant les juridictions compétentes avec des preuves tangibles à l’appui ». Précisant que cette conférence de presse n’a aucun dessein de soutien au maire que l’on incrimine, M. Kinda a rappelé que « les conflits internes d’un parti politique ne doivent pas se confondre avec la vie de toute une commune en vue d’atteindre des objectifs personnels inavoués ».
« Leur question de tabouret ne nous intéresse pas. Nous sommes des jeunes de la commune. Nous n’aimerions pas qu’on ternisse l’image de notre chère commune ailleurs. Que les fils et les filles de notre commune travaillent à l’unisson pour le développement, pour soigner l’image de notre commune. Nous voulons que l’on nous montre les preuves de corruption et de mauvaise gestion soulevées que l’on impute au maire et, en ce moment nous allons tous nous mettre devant pour dire que ça ne va pas. Il faut le rappeler, nous n’accepterons jamais être des complices des maires qui voudront freiner le développement de notre commune », a-t-il expliqué.
Zakaria Kinda pense que le linge sale devrait se laver en famille. Pour lui, il est aujourd’hui impérieux de poser le problème d’une autre manière. « Si aujourd’hui on convoque la presse au siège d’un parti politique, on critique d’une manière indécente sans des preuves palpables à l’appui, nous pensons que cela n’est pas la meilleure des manières pour contribuer au développement de notre chère commune », a-t-il conclu.
Par Armand Kinda
Minute.bf