Le Ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale a organisé, au profit des membres du gouvernement, une immersion dans les travaux de scannage des copies des candidats aux concours directs 2024. C’était le jeudi 22 août 2024 à l’École nationale d’administration et de magistrature (ENAM).
Les compositions des concours directs de la fonction publique, session 2024, ont pris fin ce jeudi 22 août 2024. Pour s’imprégner des conditions de correction des copies des candidats, le ministre d’État, ministre de la Fonction publique, Bassolma Bazié, a conduit une forte délégation gouvernementale pour une immersion dans les travaux de scannage des copies des candidats.
L’équipe gouvernementale a entamé la visite par la salle de vérification du quorum où sont ceux-là qui sont chargés d’ériger les listes des candidats. Après cette étape, les ministres ont fait le tour des salles où sont entreposées des cantines contenant les copies des candidats. Ces cantines sont classées selon les jours de composition. Le secrétaire général du ministère de la Fonction publique, Hamidou Sawadogo, a expliqué à la délégation ministérielle, que les copies sont classées en deux tranches. Une première salle contient les copies de composition du 1er jour au jour 7. Une autre salle contient les copies de la composition des jours 8 jusqu’au jour 13.
Une fois cette étape bouclée, la délégation gouvernementale a été conduite dans la salle de contrôle approfondi. Là, l’équipe explique le processus aux ministres. Il s’agit, dans leur mission, de vérifier l’authenticité des différents dossiers, notamment les diplômes fournis par les candidats, une fois admis. Mais, c’est cette équipe qui est chargée de la réception des fichiers électroniques issues de la correction des 13 régions du Burkina Faso. En effet, il faut préciser que chaque région dispose du dispositif de scannage électronique surplace des copies, selon l’équipe de contrôle approfondi. « Il faut attendre que toutes les régions finissent la correction et nous fassent parvenir le fichier électronique et ensuite nous procéderons aux tris », explique un technicien.
« Après cette étape, il reste la salle de correction électronique. Les journalistes n’ont pas accès. Tout ceux qui entrent dans cette salle sont fouillés jusqu’aux chaussures. Ils y entrent et y ressortent sans téléphone, ni montre, ni lunette. (…) Nous demandons aux membres du gouvernement de se débarrasser de tout ce qui est électronique avant d’avoir accès aux locaux », a expliqué le responsable de la sécurité des lieux. Il convient de notifier que la salle de scannage électronique est surveillée 24 heures sur 24 heures.
Concernant la correction électronique, Hamidou Sawadogo, explique aux membres du gouvernement que la machine fonctionne sur 10 jours non-stop, 24 heures sur 24, afin de corriger toutes les copies des candidats. « Cette machine ne doit en aucun cas s’arrêter au risque de voir reprendre tout le processus de scannage », a-t-il précisé.
« Nous avons eu l’occasion de découvrir l’ensemble du processus de correction des copies électroniques, depuis la compilation, physique ou numérique. Nous avons vu avec quelle motivation les milliers d’agents civils et FDS sont mobilisés. Nous avons pu découvrir toutes les garanties de sécurité et de transparence qui entourent l’ensemble du processus afin de garantir à chaque candidat la même chance de succès; et que surtout, tout se passe en toute transparence et en toute sécurité. Nous avons visité jusqu’à la salle de scannage qui est assez sensible. Nous avons constaté surplace qu’en plus des FDS, il y a même des candidats aux différents concours qui sont là pour assister à la correction afin que tout se déroule dans la transparence. (…) Bonne chance à tous les candidats. Nous leur rassurons à la lumière de tout ce que nous avons vu qu’ils ont tous les mêmes chances. Il n’y a pas de possibilité de fraude. Les FDS veillent, la sécurité informatique veille afin de s’assurer qu’aucun grin de sable ne viennent enrayer la machine », a déclaré le ministre d’État, porte-parole du gouvernement, Jean Emmanuel Ouédraogo.
L’équipe des candidats conviée pour être témoin de la correction s’est montrée rassuré de ce qu’elle voit de visu surplace. « Ce que nous observons est vraiment fiable. L’organisation du scannage à l’intérieur est bonne. Les meilleurs gagneront. Les candidats qui ont bien travaillé vont avoir. Ils n’ont pas à s’inquiéter », a commenté Fataf Doulkom, représentant des candidats à la correction électronique.
En rappel, au nombre de 89, les concours directs de la Fonction publique, se sont déroulés du 10 au 22 août 2024 dans les 13 chefs-lieux de région. A l’issue des inscriptions sur la plateforme e-concours, ce sont au total, plus de 2 millions de candidatures qui ont été enregistrées pour un total 5 111 postes à pourvoir au titre de l’année 2024.
Mathias Kam
Minute.bf