La cérémonie d’ouverture de la conférence annuelle des chefs de circonscription administrative s’est tenue le 03 septembre 2021 à Ouagadougou. Ce fut le lieu pour le gouvernement d’échanger avec les chefs de circonscription administrative (CCA) sur le thème «Mise en œuvre du programme présidentiel et du référentiel national de développement : rôle des CCA» et de revenir sur les défis de l’administration territoriale burkinabè.
Initiée en 2018, la conférence des chefs de Circonscription administrative se tient chaque année, mais en 2020 ce rendez-vous n’a pas eu lieu à cause de la crise sanitaire liée au COVID-19.
Cette année 2021, par contre, la conférence a bien eu lieu et les échanges ont porté sur «les engagements présidentiels et le référentiel national de développement, le rôle des CCA dans la mise en œuvre du programme présidentiel et les conditions de réussite de sa mise en œuvre au niveau national, provincial et départemental.»
Le ministre d’État, de l’Administration territoriale et de la décentralisation Clément Sawadogo n’a pas manqué de relever le contexte particulier dans lequel se tient la conférence de cette année. « La conférence se tient dans un contexte national agité. Outre la question sécuritaire préoccupante et son corollaire de nombreux Personnes déplacées internes (PDI) et la poursuite de la lutte contre le Covid-19, des manifestations criardes de l’incivisme se font encore jour », a-t-il relevé.

« Sur la question sécuritaire, elle a mis en exergue la faiblesse du maillage administratif et sécuritaire ce qui complique les opérations sur le terrain, y compris la gestion humanitaire. Non seulement le maillage est insuffisant, mais en plus certaines de nos structures ont été désertées en raison de l’insécurité générée par les attaques terroristes », observe le ministre en charge de l’administration territoriale.
Cependant, il fait remarquer que « si la lutte contre le terrorisme nous a été imposée par des hommes incultes sans foi, sans loi et sans humanité, d’autres fléaux minent notre société et compliquent le travail de l’État et des CCA en particulier ». Selon lui, deux faits majeurs survenus ces derniers temps illustrent « cette triste réalité qui s’appelle incivisme ». Il s’agit de « la tuerie ignoble des trois (3) agents du CCVA à Banlo et la mort de huit (8) personnes à Sabcé dans les décombres de la mine de Bissa gold, l’effondrement du bâtiment en construction de l’université de Koudougou qui a occasionné quatre décès et un blessé et qui pourrait être l’illustration de la corruption si ce n’est de l’insouciance et du laxisme dans l’exécution des chantiers », déplore Clément Sawadogo.
A toutes ces situations, le ministre note qu’il convient d’ajouter que l’ « effet néfaste des réseaux sociaux exploités de façon diabolique par les auteurs de fausses nouvelles et de rumeurs insipides et fallacieuses crée de nouveaux défis entrainant une redéfinition de la nature et des contours de la mission des Chefs de circonscription administrative ».
Par ailleurs, il a exprimé sa reconnaissance aux CCA pour les travaux abattus dans leurs différentes circonscriptions et indique que la reprise des positions de l’État, la création de conditions propices pour le renforcement du tissu administratif sont sans conteste des défis à relever pour son département. Cela, reconnait-il, va permettre de rapprocher davantage l’Administration des populations à la base. Au regard de ce qui précède, Clément Sawadogo a relevé la nécessité du redécoupage territorial du Burkina Faso.
Marie Eve Kinda (Stagiaire)
Minute.bf