Les États-Unis ont officiellement autorisé l’Ukraine à utiliser des missiles longue portée sur le territoire russe.
Selon l’agence France – Presse, citant un haut responsable américain, « Washington a donné le feu vert à l’utilisation de missiles longue portée ». Cette annonce intervient alors que le président sortant Joe Biden, en fin de mandat, accède à une demande insistante de Volodymyr Zelensky. Depuis des mois, le président ukrainien appelait à pouvoir déployer les missiles britanniques Storm Shadow et les ATACMS américains, capables d’atteindre des cibles situées en profondeur sur le territoire russe.
Ces armes, qui disposent d’une portée de plusieurs centaines de kilomètres, pourraient selon l’AFP, permettre à l’Ukraine de frapper des bases logistiques russes et des aérodromes utilisés pour les frappes aériennes. Jusqu’à présent, plusieurs pays occidentaux, dont les États-Unis, s’étaient abstenus de répondre favorablement à cette requête, craignant une escalade avec Moscou. Le président russe Vladimir Poutine avait prévenu qu’une telle décision équivaudrait à une déclaration de guerre de l’Otan contre la Russie.
Cette annonce survient également dans un contexte marqué par l’intensification des attaques russes en Ukraine. Ce dimanche 17 novembre, des frappes russes ont fait au moins 10 morts et une vingtaine de blessés à travers le pays, selon les autorités ukrainiennes.
D’après le New York Times, la décision de Washington serait liée à des déploiements de soldats nord-coréens dans la région russe de Koursk, venus en renfort des troupes de Moscou. Les ATACMS, récemment livrés, devraient être utilisés dans cette zone frontalière stratégique.
Cette décision intervient alors que l’Ukraine redoute un affaiblissement du soutien américain avec l’arrivée imminente de Donald Trump à la Maison-Blanche. Le président élu, qui promet de résoudre le conflit « en 24 heures » sans en préciser les modalités, a souvent critiqué l’ampleur des aides financières et militaires accordées à Kiev. Face à ces incertitudes, Joe Biden cherche selon l’AFP, à renforcer le soutien militaire à l’Ukraine avant de quitter ses fonctions. Il s’efforce également d’assurer une meilleure coordination européenne, l’Otan prenant progressivement en charge la gestion de l’aide militaire, jusqu’alors pilotée par les seuls États-Unis.
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