La Société nouvelle Huilerie et Savonnerie SN-SITEC a organisé un déjeuner de presse, le samedi 18 janvier 2020 à Ouagadougou. C’était l’occasion pour Ibrahim Traoré, le Directeur général (DG) de ladite société, d’échanger sur les questions de distribution et aussi sur l’impact du décret instituant une Autorisation spéciale d’Importation (ASI) sur la consommation des produits de la SN-CITEC avec les professionnels des médias.
« La SN-CITEC représente seulement 15% des besoins des consommateurs », a indiqué Le DG de la SN-CITEC, expliquant l’incapacité de la société à satisfaire les besoins des consommateurs. Aussi, interrogé sur la disponibilité du produit sur le marché, » nous travaillons en sorte que les lieux les plus représentatifs soient couverts par nos produits », a dit M. Traoré avant d’ajouter que pour cette année 2020, l’accent sera mis sur la distribution des produits de la SN-CITEC, précisant que la société collabore déjà avec certaines grandes boutiques de la place pour la distribution des produits.
Il faut noter que la SN-CITEC est la première agro- industrie du Burkina Faso opérant dans le secteur des oléagineux à travers la production et la commercialisation d’huile issue de la graine de coton et de savon.
En outre, dans le but de prioriser, d’encourager la consommation des produits locaux, les Ministères de l’industrie, du Commerce et de l’Artisanat a pris un décret instituant une Autorisation spéciale d’Importation (ASI). Ce décret, le DG de la SN-CITEC l’a apprécié positivement, expliquant qu’il a contribué à l’écoulement des produits de sa société et aussi au déstockage des produits d’autres sociétés telles que le sucre de la SN-SOSUCO, les pneus de la SAP Olympic. Ainsi, « 128 461 bidons d’huile » ont été déstockés chez la SN-CITEC. Toutefois, ces efforts n’ont pas empêché la subsistance de quelques goulots d’étranglements pour l’amélioration de la production locale.
« Le consommateur veut quelque chose de qualité à moindre coût »
M. Traoré a expliqué la non-satisfaction de la consommation locale (15%) par les problèmes liés à la disponibilité de la graine de coton, la matière de base de leurs produits. Cette insuffisance liée aux saisons pluvieuses pas toujours généreuses impactent la qualité des graines, pas toujours riches, a expliqué le DG de la SN-CITEC.
Aussi, c’est la question de la rude concurrence des environs « 180 marques importées » (chiffres de 2018) que M. Traoré a pointé du doigt. En effet, ces huiles de qualité très souvent douteuses, reviennent moins chères aux consommateurs et plus rentables vis-à-vis des commerçants.
À cela, le DG de la SN-CITEC a relevé la contrefaçon dont font face les produits de sa société. Les investigations ont permis d’interpeller un individu qui a contrefait le savon CITEC, a-t-il expliqué.
Les questions de coloration et de parfum des savons CITEC se sont également invitées au débat. À ce sujet, M. Traoré a expliqué que le savon CITEC dans sa conception actuelle sert aussi bien dans « la vaisselle, la lessive et la toilette » avant d’ajouter que les questions de parfum et de coloration ont été étudiées sauf que l’ajout des produits à cet effet augmenterait automatiquement le coût des produits. Cependant, « le consommateur veut quelque chose de qualité à moindre coût », a-t-il déploré.
Malgré ces obstacles, M. Traoré a tout de même tenu à rassurer les consommateurs du travail fait pour améliorer l’offre. « Nous travaillons à améliorer notre offre », a-t-il conclu.
Franck Michaël KOLA (Stagiaire)
Minute.bf