« Le 26 mai 2018, la Chine et le Burkina Faso ont décidé, d’un commun accord, de rétablir leurs relations diplomatiques. Quelques semaines après, une mission chinoise dénommée mission agricole pour le projet riz est arrivée au Burkina Faso pour aider le pays à améliorer sa production agricole et atteindre la sécurité alimentaire. La mission du projet Mil, elle, est arrivée quelques mois plus tard et s’est aussitôt mise à la tâche dans l’optique d’accroître la production du mil au Burkina Faso », se remémore Li Jian, Ambassadeur de Chine au Burkina. Ce 1 juillet 2021, l’heure était au bilan de trois ans de la coopération agricole entre le Burkina Faso et la Chine. Tour à tour, les chefs des deux projets (riz et mil) ont exposé le bilan des trois ans de leur accompagnement dans le secteur agricole au Burkina.
Le Secrétaire technique national de l’initiative présidentielle pour le développement de la riziculture, coordonnateur du programme agricole Burkina-Chine est formel: « l’élément majeur qu’on peut retenir en terme de bilan de ces trois ans, comme l’a présenté les équipes d’experts agricoles chinois, c’est l’augmentation très considérable des rendements pour les spéculations de riz et de mil au Burkina Faso ». « Pour ce qui concerne le mil par exemple, nous avons quitté 600 kg de rendement à plus de 3 tonnes de rendement grâce à l’intervention des experts chinois. Au niveau du riz, les rendements se sont fortement accrus également », a étayé Gaoussou Sanou.
Au-delà de l’aspect rendement, le coordonnateur de programme agricole Burkina-Chine s’est aussi réjoui du transfert de technologie qui a accompagné ces projets riz et mil. « Nous avons acquis des experts chinois, du matériel agricole, du matériel innovant qui nous a permis véritablement de réduire la pénibilité du travail de nos agriculteurs tout en augmentant le niveau de productivité des différentes spéculations », a ajouté Gaoussou Sanou.
Il s’est particulièrement réjoui de cette coopération dans le domaine agricole avec la Chine qu’il juge « très bénéfique en ce sens que l’apport chinois cible l’ensemble de la filière riz et la filière mil, c’est-à-dire, de leur production jusqu’à leur transformation en produit fini ».
Par rapport à la transformation, « le Burkina Faso aura avec l’appui de la Chine une première usine qui va s’occuper de la transformation du Mil en bonbons, en biscuits, et même en Zoom-Koom industriel », assure Gaoussou Sanou. Pour lui, c’est la chaîne complète au niveau du riz et du mil qui sera révolutionnée.
Les détails dans cette vidéo
L’ambassadeur de Chine ravi de partager l’expertise agricole chinoise au Burkina
L’ambassadeur de la Chine au Burkina à sa prise de parole, s’est d’emblée réjoui du fait que le bilan de ces trois ans de coopération agricole entre le Burkina Faso et la Chine coïncide avec les cent ans du parti communiste chinois. « C’est un bon moment, puisque ce bilan coïncide avec le centenaire du Parti Communiste Chinois (PCC). Cela donne un goût particulier à cette soirée, ce d’autant plus que la Chine était un pays arriéré. Nous avions une population à 80% constituée d’agriculteurs comme le Burkina. Mais avec plus de 40 ans d’efforts, nous avons réussi à transformer la Chine en un pays plus ou moins industrialisé. C’est pour cette raison que nous avons à cœur de partager l’expérience de notre transformation avec nos frères africains », a expliqué Li Jian.
Il a mentionné que dans cette volonté de partage d’expérience agricole chinoise, « le Burkina Faso est le seul partenaire chinois parmi les pays africains qui jouit de la présence de deux équipes d’experts agricoles en même temps ».
Par ailleurs, Li Jian s’est félicité du fait que « ces deux équipes techniques chinoises aient pu apporter leur technique et leur savoir faire pour augmenter significativement le rendement du riz et du mil au Burkina Faso ».
L’ambassadeur de Chine a conclu son propos en assurant que « le travail des experts chinois augure une perspective très prometteuse en ce qui concerne la transformation du Burkina Faso en une puissance agricole et la transformation de son agriculture en agriculture industrialisée ».
Les détails dans cette vidéo
Hamadou Ouédraogo
Minute.bf
J’aime votre plateforme