lundi 8 juillet 2024
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Coopération : « Nos frères burkinabè seront toujours les bienvenus en Tunisie » (Ministre tunisien des affaires étrangères)

Le Président de l’Assemblée législative de Transition (PALT), Dr Ousmane Bougouma, a reçu en audience ce mardi 2 juillet 2024, une délégation tunisienne conduite par le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens de l’Etranger, Nabil Ammar.

A l’issue de l’audience, Nabil Ammar a déclaré être venu transmettre au Chef du parlement burkinabè et au peuple du Burkina Faso, le message de fraternité, d’amitié et de coopération fructueuse du « peuple frère » tunisien. De ses dires, les échanges avec Dr Ousmane Bougouma ont porté sur les nombreux domaines de convergences entre les deux pays.

La délégation tunisienne a été reçue par le Président de l’assemblée législative de transition, Dr Ousmane Bougouma

« Nous avons discuté de la convergence de vue au plus haut niveau de nos États sur les défis qui sont devant nous et les meilleurs moyens de relever ces défis-là en tirant les meilleures leçons de toutes nos décennies après nos indépendances politiques acquises », a confié le diplomate tunisien.

Pour lui, l’heure est enfin venue pour les pays africains de prendre véritablement leur indépendance pour s’affirmer en tant qu’Etats souverains. Il a, de ce fait, salué la dynamique actuelle des autorités burkinabè qui œuvrent dans ce sens. « Aujourd’hui, l’heure n’est pas moins important pour nous réapproprier la valeur ajoutée qui est sur notre continent au profit de nos populations, de nos pays. Cette direction peut ne pas plaire à certains groupes d’intérêts mais nous sommes droit dans cette direction et nous la poursuivrons », a-t-il martelé.

Nabil Ammar (au centre), ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens de l’Etranger

Le ministre Nabil Ammar a expliqué avoir aussi discuté avec le PALT sur la la question de la migration illégale. Pour lui, seule une conjugaison des efforts entre les différents Etats permettra de venir à bout de ce phénomène qui tue beaucoup de jeunes africains. « Les migrations légales sont à encourager. Nos frères burkinabè seront toujours les bienvenus en Tunisie pour des études, pour des soins, pour des séjours légaux et cela va dans les deux sens. Nous encourageons cela. Ça s’appelle la coopération sud-sud et c’est la direction vers laquelle nos pays ont intérêt à aller. Pour la migration illégale ce sont des victimes. Ils sont victimes de groupes mafieux qui se font beaucoup d’argent, sur le dos de ces victimes qui sont tout au long de ce périple dangereux, maltraités. Et il faut bien le dire, ce problème qui concerne beaucoup de pays, ne peut être résolu que par une coopération multilatérale entre tous les pays », a-t-il souligné.

Aux dires du Chef de la diplomatie tunisienne, son pays n’a jamais changé de principes. Elle est toujours restée, à l’en croire, cette terre d’hospitalité qui a toujours volé au secours de ses pays frères du continent africain. « La Tunisie n’a jamais changé ses principes. Elle est ce pays ouvert qui a aidé en première ligne tous ses pays frères à se libérer du joug colonial. Elle est toujours en première ligne pour renforcer nos indépendances économiques et pour que nos pays nous appartiennent réellement. Donc toutes les campagnes médiatiques qui ont été menées au cours de ces derniers mois pour faire passer la Tunisie comme un pays où il y a un recul des libertés et où les immigrants illégaux seraient maltraités, c’est faux. Ça fait partie d’une campagne orchestrée pour des considérations politiques et financières », a-t-il affirmé. S’il reconnaît qu’il y a « des actes isolés » qui ont été posés par certains Tunisiens, il appelle cependant à éviter les généralisations.

M. Amman s’est par ailleurs réjoui des excellentes relations que son pays entretient avec le Burkina Faso. Foi du diplomate, d’autres accords seront signés dans le sens du renforcement de cette coopération. « Les nouvelles sont très bonnes en ce qui concerne les nouveaux paliers de développement que nous voulons nouer avec le Burkina Faso. Nous avons déjà d’excellentes relations mais nous allons travailler à renforcer nos investissements entre nos deux pays », a-t-il indiqué.

Oumarou KONATE

Minute.bf

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