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vendredi 19 avril 2024

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Coronavirus : « Empêcher que les étudiants accèdent à la cour de l’université est un peu dur » (Etudiant)

Le nombre de cas confirmés du coronavirus selon les derniers chiffres du ministère en charge de la santé est « une vingtaine de personnes ». Suite à la propagation  de la maladie,  le gouvernement avait pris des mesures pour interdire les rassemblements atteignant 50 personnes. Par ailleurs,  dans un communiqué en date du 14 mars dernier, le gouvernement par la voix du ministre de la communication décidait de la « fermeture des établissements d’enseignements préscolaires, primaires,  post-primaires et secondaires, professionnels et universitaires, du lundi 16 mars 2020 au mardi 31 mars 2020 sur toute l’étendue du territoire national ». C’est alors qu’une équipe de www.minute.bf a parcouru quelques établissements de la ville de Ouagadougou pour constater l’effectivité de la mesure. 

Aujourd’hui mardi, c’est de deuxième jour de la semaine. Et, dans des situations normales, les écoles devraient être bondées d’élèves, du personnel éducatif, etc. Mais, des mesures gouvernementales contre le coronavirus obligent, les établissements ont été fermés, ce jusqu’au 31 mars prochain. Les activités pédagogiques devraient reprendre le 1er avril, en fonction de l’évolution de la situation. Nous avons fait un constat au lycée privé Le Réveil. Si la cour de cet établissement est accessible, les portes des salles de classes sont fermées. C’est un établissement vide que nous avons pu constater. La seule élève que nous avons trouvé sur les lieux dit être venu réviser ses leçons. Cet élève de 3e qui a requis l’anonymat a confirmé  que le mouvement est bien suivi dans son lycée. « Depuis hier, nous n’avons pas eu cours à cause du coronavirus », a-t-elle déclaré.

Au Lycée privé Le Réveil, la mesure gouvernementale est bien suivie…

Toutefois, tout en saluant une mesure au regard de l’expansion de la maladie,  cette élève en classe d’examen craint que la suspension des cours ait des conséquences sur l’avancée de leur programme. « Nous sommes en retard dans l’exécution de notre programme », a-t-elle laissé entendre  avant de se résigner en ces termes : « mais au regard de la situation,  nous sommes obligés de rester à la maison »

Des agents de sécurité face à l’incompréhension des étudiants 

Après  le lycée privé Le Réveil, nous mettons le cap sur le campus de Zogona. À l’Université Joseph KI-Zerbo de Ouagadougou, une seule entrée est encore ouverte. À cette porte, les étudiants se succédaient et se heurtaient au refus catégorique des agents de sécurité de leur favoriser l’accès au temple du savoir.

Emile Zombré est contrôleur de sécurité à l’Université Joseph Ki-Zerbo

C’est le cas de Sigouida Ambroise qui reconnaît la nécessité  d’une telle mesure même s’il la juge dure. « C’est une bonne mesure, mais empêcher que les étudiants accèdent à la cour de l’université est un peu dure », juge-t-il. Pour M. Sigouida,  « le fait de fermer les amphithéâtres est suffisant et l’on devrait au moins permettre aux étudiants d’avoir accès à la cour de l’université pour réviser les leçons ». Sur la question des Restaurants universitaires (RU), notre interlocuteur a tout de même confié que certains sont toujours accessibles.

Les agents de sécurité quant à eux, disent avoir du mal à se faire comprendre par les étudiants. « Les ordres viennent d’en haut et nous ne faisons que les appliquer. Il n’y a que les docteurs, les professeurs, les laborantins et le personnel administratif qui sont autorisés à accéder à l’université », nous a expliqué le Contrôleur Émile Zombré. À en croire ce dernier, les agents de sécurité de l’Université font l’objet d’insultes et de menaces de la part des étudiants. « Les étudiants nous insultent parce que nous ne les laissons pas rentrer », a-t-il déclaré avant d’ajouter que « parfois les altercations peuvent aboutir à des bagarres ». Pour ceux qui viennent pour manger, « nous les reconduisons aux RU Banbaguida et annexes car le restaurant central est fermé », a dit M. Zombré. 

Face à l’incompréhension des étudiants, « nous profitons de votre micro pour (leur) demander de se montrer indulgents, de respecter la mesure pour leur propre bien et pour le bien de tous, sinon nous ne pouvons pas les interdire l’université car c’est leur maison », a conclu l’agent de sécurité. 

En rappel, toute cette batterie de mesures prises par le gouvernement s’inscrit dans le but de lutter contre la propagation du coronavirus dont « une vingtaine de cas » a été confirmé au Burkina Faso. Ces mesures connaitront des ajustements selon l’évolution de la situation. Le respect de toutes ces mesures, selon les explications données par l’exécutif, permettra de bouter le virus hors des frontières burkinabè.

Franck Michaël KOLA

Minute.bf

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