A l’issue du Conseil des ministres de ce mercredi 23 avril 2025, le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, faisant s’est prêté aux questions des journalistes. Interrogé sur la radiation de la liste électorale de Tidjane Thiam, Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, Amadou Coulibaly, tout en reconnaissant que cela pourrait avoir « des conséquences sur les élections », a souligné le fait que « c’est avant tout une décision de justice ». Assurant qu’il n’y a pas la main du président Ouattara derrière cette décision, il a appelé au respect des textes.
« Ici, c’est la justice qui a décidé. Il peut y avoir des conséquences sur le processus électoral, mais, ce qu’il faut retenir d’abord, c’est une décision de justice tout comme dans le cas de Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé (…) C’est une décision qui a certes des conséquences sur les élections, mais c’est avant tout une décision de justice », a répondu le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, répondant à une question en lien avec la radiation de Tidjane Thiam de la liste électorale.
Ainsi, soulignant les conséquences du non-respect des textes dans l’histoire politique de la Côte d’Ivoire, il pense qu’il y a lieu de sortir « de cette République où tout est fait à coup d’arrangements ». « Nous sommes en train de bâtir un État de droit », a-t-il soutenu avant de rappeler : « quand vous regardez d’où vient notre pays avec toutes les violations régulières de nos textes que nous avons connues depuis au moins les années 95, il était important de revenir aux fondamentaux d’un État de droit qui est basé sur le respect des textes ».
Pour lui, que ce soit pour le cas Gbagbo, Blé Goudé ou plus récemment Tidjane Thiam, « le droit a été dit ». « Nous avons deux instances qui gèrent les questions électorales. La commission électorale indépendante (CEI) qui a le pouvoir de rayer de la liste électorale ou d’ajouter sur la liste électorale des électeurs sur injonction du ministère de la Justice et le Conseil constitutionnel qui se prononce sur la validité des candidatures », a-t-il fait remarquer. Partant, il a relevé : « je ne vois pas où est-ce que le gouvernement intervient ».
En clair, M. Coulibaly a rejeté l’idée selon laquelle cette décision de radiation des opposants politiques de la liste électorale est une manœuvre politique du président Ouattara et de son gouvernement. « Ce n’est pas au chef de l’État de décider qui va à l’élection ou qui ne va pas. Il y a des organes pour cela. Il faut que l’on accepte de sortir de cette vision de république bananière où on croît que le Chef de l’État décide tout, peut tout, il a droit de vie ou de mort sur ses citoyens », a-t-il soutenu. Et le porte-parole du gouvernement ivoirien d’insister : « c’est facile de voir partout la main de l’État, mais je peux vous assurer que le président de la République est en train de réussir à construire l’État de droit qu’il veut que notre pays devienne : un pays respectueux de ses textes, de sa constitution, des décisions de justice qui sont prises (…) Nous voulons un État de droit, nous voulons un État qui soit respectueux de ses textes. C’est en cela que nous ne commentons pas les décisions de justice, nous les respectons ».
En rappel, le mardi 22 avril 2025, une décision de justice radiait le candidat à la présidentielle ivoirienne, Tidjane Thiam, de la liste électorale, rallongeant la liste des opposants politiques dans cette situation avec de grands noms comme Laurent Gbagbo, lui-même candidat à la présidentielle et Charles Blé Goudé.
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