En conférence de presse ce jeudi 9 avril 2020, la coalition nationale des associations et syndicats de commerçants du Burkina a dénoncé une récupération politique de la crise que vivent les commerçants frappés par la fermeture des marchés et yaars due au Covid-19.
La coalition d’associations et syndicats de commerçants du Burkina Faso félicite le président du Faso pour les mesures prises dans le secteur du commerce pour soulager les commerçants durement frappés par les mesures de restriction édictées dans la lutte contre le Covid-19 au Burkina.
En effet, à les écouter, huit sur dix de leurs doléances, ont été prises en compte par le chef de l’État dans son discours à la nation le 2 avril dernier, en faveur des commerçants. « Mais nous sommes toujours dans l’attente de voir dans quel délai et sous quel forme ces mesures seront mises en oeuvre effectivement de sorte a répondre aux besoins des commerçants », a soutenu Manegré Ouedraogo, Secrétaire général (SG) de la coalition.
Mais ces acteurs disent n’avoir pas été associés à la prise de décision de la fermeture des marchés et yaars alors qu’ils sont les représentants des commerçants. Ils denoncent également une récupération politique de la crise que vivent actuellement les commerçants.
Ils invitent le gouvernement à tenir compte de certains commerçants comme les employés de commerce qui sont dans les marchés, communément appelés « démarcheurs », qui n’avaient pas de boutique, qui sont les plus durement touchés par ces mesures de fermeture des marchés et yaars. Aussi, ont-ils invité le gouvernement à se pencher sur la situation des marchands ambulants qui, à cause de la fermeture des marchés, ne peuvent plus s’approvisionner et sont aujourd’hui obligés de rester à la maison.
Les membres de la coalition ont également interpellé le gouvernement sur la nécessité d’associer et d’impliquer toutes les organisations de commerçants (associations et syndicats) dans la mise en oeuvre des mesures d’aide et de relance économique annoncées.
« Nous suggérons que le fonds de relance économique des entreprises en difficulté d’un montant de 100 milliards et le fonds de solidarité au profit des acteurs du secteur informel d’un montant de 5 milliards soit déposé dans un fonds ou deux pour assurer sa bonne gestion et son efficacité. Et pour la gestion de ces fonds spécifiques les responsables des associations et syndicats de commerçants soient dans le conseil de gestion afin d’assurer une meilleure répartition », proposent les membres de la coalition.
Minute.bf