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jeudi 28 mars 2024

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Covid-19 : Le tabac est « facteur aggravant » (ACONTA)

La consommation du tabac ne fait pas bon ménage avec la pandémie de la covid-19. C’est le message de sensibilisation qu’a donné l’Afrique contre le Tabac (ACONTA) au cours d’une conférence de presse le jeudi 20 juillet 2020 à Ouagadougou.

Pour ladite structure, contrairement à ce que l’industrie du tabac veut faire croire, « le tabac affaiblit le système immunitaire des fumeurs  et donc, un facteur aggravant de la maladie à coronavirus ».

Ainsi, il s’est agi pour ACONTA, avec le soutien de l’Alliance pour le Contrôle du Tabac en Afrique (ACTA), de démentir l’information selon laquelle « la nicotine protégerait les fumeurs contre la covid-19 » et de « mettre en garde les autorités et les populations sur les manœuvres de l’industrie du tabac ».

Pour preuve, le Coordonnateur de l’ACONTA, Salif Nikiema a expliqué que selon des chercheurs de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), « la cigarette de tabac et la pipe à eau peuvent contribuer à l’augmentation du fardeau des symptômes dus au covid-19 par rapport aux non-fumeurs », et ce, y compris « l’admission aux soins intensifs, la ventilation mécanique et les conséquences graves sur la santé ». Pour les fumeurs de cigarette électronique, M. Nikiema a indiqué que le risque d’infection est encore plus accru.

Salif Nikiema, coordonnateur de l’ACONTA

Fort de ce constat, l’ACONTA a invité le gouvernement à « être vigilant » aux différentes manœuvres de l’industrie du tabac et à « n’accepter aucun soutien de la part de l’industrie du tabac ». Mais plus que tout, c’est l’arrêt de la consommation du tabac que l’ACONTA a appelé de tous ses vœux.

Combattre le mal par le bas âge

Conformément à son principal combat, l’ACONTA n’a pas manqué d’inviter les populations à ne point s’adonner à la consommation du tabac.

Déplorant le fait que les jeunes s’adonnent de plus en plus à la consommation du tabac, M. Nikiema a indiqué que des actions seront menées auprès du Ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales (MENAPLN), pour une sensibilisation à la base notamment des jeunes élèves.

En outre, Khalil Traoré, le Coordonnateur général de l’Association burkinabè d’actions contre le Cancer tabagique (ABACT), lui-même victime d’un cancer de tabac, a prodigué des conseils aux consommateurs et à ceux qui sont tentés par la cigarette à ne pas tomber dans ce cercle vicieux.

Pour celui-là qui s’est soigné à hauteur de 25 millions et qui utilise un appareil pour rendre sa voix audible, il faut tout simplement arrêter de fumer au lieu de se fier à l’écriture « abus dangereux pour la santé » sur les paquets de cigarettes. Pour ce dernier, en effet, « fumer ne serait-ce qu’une seule cigarette par jour est dangereux pour la santé ».

Quant à l’ACONTA, tout en formulant le souhait que « tous les consommateurs arrêtent de fumer plutôt que de diminuer », elle entend intensifier la sensibilisation même si elle dit savoir que cela ne sera pas facile parce que convaincue que plusieurs autorités du pays sont des actionnaires dans l’industrie du tabac.

Franck Michaël KOLA

Minute.bf

1 COMMENTAIRE

  1. Quelle illusion de croire que ce sera sur des déclarations coups de tête de ce genre, qu’un fumeur arrêtera de fumer! Et puis laissez-moi vous dire qu’en matière de fumer, suspendre ne veut pas dire ne pas reprendre! Voilà pourquoi je vous encourage à chercher votre pain dans ce travail, mais sans vous faire aucune illusion, et en prenant en compte cet incontournable paradoxe: Plus vous combattrez le fumeurs, plus vous vous apercevrez qu’ils croîtront en nombre, car çà toujours été comme çà, depuis que le tabac existe!

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