La gestion de la crise liée au covid-19 par l’Etat n’est pas du goût des syndicats. Au cours d’une conférence de presse le mercredi 22 avril 2020 à la Bourse de Travail de Ouagadougou, ces derniers ont montré leur désarroi.
« Vous constatez avec nous que la pandémie de coronavirus est pour certains un champ de cacao et pour d’autres une forêt de refuge où ils se cachent pour s’en prendre au mouvement démocratique (dont le mouvement syndical) espérant naïvement venir à bout de sa détermination… », a regretté Bassolma Bazié, animateur principal de la rencontre avec la presse.
Dans la gestion de la pandémie du covid-19, « les valeurs de solidarité de notre peuple sont utilisées pour pressurer les masses laborieuses », regrette le porte-parole de la coalition des syndicats, le Secrétaire général (SG) de la CGT-B, Bassolma Bazié.
En plus de la chaine de solidarité pour venir en aide aux malades et personnels soignants, le président de l’Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé, a lancé lui aussi une initiative dénomée le Coronathon pour collecter des fonds. Chose que les syndicats ne voient pas d’un bon œil, invitant ce dernier à plutôt se pencher sur d’autres questions.
A ce sujet d’ailleurs, M. Bazié s’est offusqué qu’au moment de faire établir des cartes nationales d’identité burkinabè (CNIB), plusieurs millions ont été débloqués par certains ténors du pouvoir qui tardent à délier leur bourse pour participer à la lutte contre le covid-19.
Pour ce dernier, il ne faut pas perdre de vue la situation de l’insécurité et des déplacés internes car, « le coronavirus ne tue pas plus que l’insécurité ».
Franck Michaël KOLA
Minute.bf