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vendredi 29 mars 2024

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Crise au MINEFID : Une volonté « d’asphyxier l’économie nationale »

La crise froide qui couve au Ministère de l’Economie, des Finances et du Développement (MINEFID) depuis quelques semaines a fait réagir le parti au pouvoir qui pense qu’il s’agit là d’une volonté manifeste des agents du MINEFID de « saboter » et « d’asphyxier  l’économie nationale ». En conférence de presse ce jeudi 11 avril 2019 à Ouagadougou, le parti au pouvoir a exprimé son indignation face aux différentes grèves.

Le Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) est revenu sur les violences communautaires qui ont endeuillé plusieurs familles à Yirgou en début d’année, à Arbinda et à Zoaga entre le 31 mars et le 1er avril 2019. Ces événements d’une grave extrémité, concède le MPP, érodent le tissu social du Burkina. Alors que, depuis la nuit des temps, rappelle Simon Compaoré, président par intérim du parti, la cohabitation entre les communautés a toujours été pacifique.

Un « brassage idyllique », qui a toujours fait « la force et le ciment de notre cohésion sociale », selon le président intérimaire du parti qui se demande « d’où vient la soudaineté et la brutalité de ces violences létales qui endeuillent les familles Burkinabè avec tant d’ampleur et de cruauté? ». Il arrive à la conclusion  que « les artisans de la déstabilisation cherchent à semer les graines de la division dans notre pays et à opposer les communautés entre elles ».

« Pas de coups en dessous de la ceinture »

Le parti au pouvoir a jugé « malsain » que la classe politique burkinabè se lance dans une « exploitation éhontée de ces drames sociaux avec la funeste intention de se refaire une virginité politique ». « Pas de coups en dessous de la ceinture, comme on dit dans le monde du sport. Soyons patriotes dans ces moments d’épreuve pour les familles des victimes, pour celles qui pansent leurs blessures et pour les déplacés auxquels nécessairement nous devons assistance et protection », a plaidé Simon Compaoré qui a appelé le gouvernement à prendre des mesures énergétiques pour rechercher et traquer les auteurs et les bras armés de ces conflits fratricides et ignobles afin de les soumettre à la punition de la justice.

Une opération de sabotage, tentative d’asphyxie de l’économie nationale

« Pas de coups en dessous de la ceinture », selon Simon Compaoré, président par intérim du MPP

Les différents mouvements de grève que connait le Burkina Faso depuis quelques années a encore fait réagir le parti au pouvoir qui a en charge de la gestion des affaires publiques depuis 2016. Le MPP regrette le fait que « sous le drapeau syndical, pour un oui ou un non, les organisations de travailleurs brandissent l’épouvantail de la grève ». Des mouvements qualifiés de « prise d’otages » par les conférenciers qui clament que « ce qui se déroule au MINEFID n’est ni plus ni moins qu’une opération de sabotage, de tentative d’asphyxie de l’économie nationale par un groupe de travailleurs plus portés sur leurs intérêts personnels que sur le sort des Burkinabè ».

Pour Simon Compaoré, la grève « insidieuse » à laquelle se livrent des travailleurs de ce ministère appelle à une fermeté des pouvoirs publics et une explication de texte sur les tenants et les aboutissants du dossier du fonds commun qui, apparemment, dit-il, n’a pas révélé tous ses secrets.

Le MPP a également dénoncé les différentes grèves annoncées par les syndicats de l’enseignement et le SYNTSHA, de même que le mouvement d’humeur des chauffeurs routiers depuis le 02 avril dernier. Simon Compaoré appelle les syndicats à « faire preuve de responsabilité et de souplesse » quand il le faut pour la sauvegarde de l’intérêt national. « Même si la grève est un droit constitutionnel reconnu aux syndicats, son utilisation récurrente et abusive, dessert la cause de ceux qui en font une exploitation quasi maladive », argumentera-t-il dans sa déclaration.

Le MPP est pour une réconciliation qui ne sacrifie pas la vérité…

La question de la réconciliation nationale portée par la CODER a été soulevée au cours de cette conférence de presse par Simon Compaoré qui a rappelé que son parti n’est favorable qu’à « une réconciliation vraie qui ne sacrifie pas la vérité et la justice sur les actes graves commis qui ne peuvent quitter sur un coup de baguette magique la mémoire individuelle et collective ».

Armand Kinda

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