La Direction générale de l’entretien des infrastructures de transport (DGEIT) a donné de plus amples informations sur la mise en œuvre de la campagne de démolition des ralentisseurs de vitesse sur le réseau routier bitumé du Burkina Faso. Cette campagne va concerner les Routes nationales, pas les entrées d’agglomération. Ces précisions ont été apportées, au cours d’une conférence de presse, ce samedi 7 décembre 2024 à Ouagadougou.
Le décret 2012-1111/PRES/MID/MATDS, portant norme de conception et de construction de ralentisseurs routiers de vitesse au Burkina Faso définit deux types de ralentisseurs normés. Le ralentisseur de type d’os d’âne avec une hauteur de 10 cm sur une largeur de 4 m et le ralentisseur trapézoïdal avec une rampe de 1 m à 1,40 m et un plateau de 2,5 m à 4 m. Cependant, le Ministère des infrastructures (MI) a dénombré plusieurs ralentisseurs érigés sans aucune norme. Selon la Direction générale de l’entretien des infrastructures de transport (DGEIT), la campagne de démolition de ces ralentisseurs qui ne respectent les normes annoncée par le ministère des infrastructures est une mesure stratégique dictée par la volonté du gouvernement de renforcer la sécurité routiere, de préserver les infrastructures et de réduire les dommages occasionnés par certains équipements inadaptés.
Selon Salfo Pacéré, Directeur général du DGEIT, cette opération vise à supprimer les ralentisseurs de vitesse non conformes qui mettent en danger la vie des usagers et causent des dommages importants aux infrastructures routières. A l’en croire, sous l’effet du freinage répétitif des véhicules au même endroit, la zone des ralentisseurs subit des efforts considérables entrainant d’énormes dégradations telles que les affaissements et les orniérages. La campagne, a-t-il ajouté, va mettre en place des alternatives plus sécuritaires et durables, telles que des bandes sonores, dans les nouvelles constructions ou lors des réhabilitations et entretiens périodiques. Cela, pour garantir un trafic fluide et sécurisé sur le réseau routier bitumé tout en préservant l’intégrité des infrastructures.
« Contrairement à ce qui pourrait être perçu, cette opération ne concernera pas l’ensemble du réseau routier bitumé. Certaines zones spécifiques, notamment, les entrées des agglomérations, ne seront pas concernées. Par exemple, sur la Route Nationale 1 (RN1), les localités comme Tanghin-Dassouri, Sabou, Boromo et Pâ garderont leurs dispositifs de ralentissement. La campagne sera conduite de manière méthodique, en collaboration avec les collectivités locales et les usagers de la route. Une communication préalable et une sensibilisation active seront menées auprès des populations riveraines pour expliquer la démarche et garantir leur adhésion. En lieu et place des ralentisseurs classiques, des bandes sonores seront progressivement intégrées dans les travaux de construction, de réhabilitation et d’entretien périodique des routes. Ces dispositifs sont conformes aux normes internationales et garantissent un ralentissement efficace sans endommager les véhicules ni les infrastructures », a-t-il précisé.
Lire aussi : Burkina : Le ministère des infrastructures veut démolir les ralentisseurs de vitesse sur les axes routiers bitumés
La DGEIT a fait savoir qu’une première phase pilote sera lancée dans les zones identifiées comme prioritaires. Des équipes techniques seront mobilisées pour évaluer les dispositifs
existants et initier leur suppression, là ou cela s’avère nécessaire.
Le Ministère des infrastructures a souligné que cette campagne est menée dans l’intérêt de tous les usagers de la route et des populations riveraines. Elle répond à la volonté du gouvernement de promouvoir des infrastructures durables, sûres et adaptées aux réalités du Burkina Faso. Le MI a appelé tous les acteurs concernés à accompagner cette dynamique pour améliorer les routes et renforcer la sécurité routière au Burkina Faso.
Lire aussi : Démolition des ralentisseurs : Des usagers de la route partagés sur la décision
Mathias Kam
Minute.bf