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vendredi 29 mars 2024

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Déplacés internes : Le bilan est alarmant

Le traditionnel point de presse du gouvernement s’est tenu le jeudi 17 octobre 2019 à Ouagadougou. Le ministre de la femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l’action humanitaire (MFSNFAH), Hélène Marie Laurence Ilboudo/Marchal était présente pour faire le point sur les déplacés internes, le plan d’urgence et les actions du gouvernement en faveur de ces déplacés.

Les deux ministres qui étaient face à la presse le jeudi 17 octobre 2019

Le bilan des déplacés internes au Burkina Faso est alarmant. L’insécurité, à en croire la Ministre, affecte plus de 800 000 personnes. Ainsi, le pays enregistre à la date du 2 octobre 2019, 486 360 personnes déplacées internes (PDI) réparties dans toutes les 13 régions du pays. Les zones les plus touchées sont les régions du Centre-Nord (270.476 PDI, soit 55,61%), du Sahel   (160.741 PDI, soit 33,05%), du Nord (31.998   PDI, soit 6,58%), de l’Est  (10.293   PDI, soit 2,12%) et de la Boucle du Mouhoun (8.577 PDI, soit 1,77%).

Aussi, des catastrophes naturelles telles que les inondations et les vents violents ont été enregistrées dans quelques localités du pays faisant environ 13.000 personnes sinistrées.

Face à cette situation, à entendre Marie Laurence Ilboudou /Marchal, le gouvernement et les Organisations humanitaires nationales et internationales œuvrent au quotidien pour apporter une assistance à toutes ces personnes déplacées et celle durement touchées par les catastrophes.

Mais en dépit des efforts fournis par le Gouvernement et les organisations humanitaires, la situation humanitaire du pays est loin de s’améliorer, alerte Marie Laurence Ilboudo/Marchal. A l’en croire, l’afflux des personnes déplacées internes est continu. « Si la tendance se poursuit, nous pourrons atteindre 650 000 personnes déplacées internes d’ici fin décembre 2019 », s’alarme-t-elle.

Le nombre des personnes déplacés augmente de jour en jour au Burkina Faso

Le défi qui nous est imposé, que nous n’avons pas demandé, c’est un défi d’ordre humain, précise la ministre Marie Laurence Ilboudo/Marchal qui a invité chaque humain à s’impliquer pour relever ce défi. « Si tout le monde pense que c’est le gouvernement à lui seul qui sera la réponse, nous nous trompons énormément, d’où la nécessité de voir comment nous pouvons nous organiser pour répondre à cette inquiétude », a-t-elle soutenu.

« Koutougou sera repris »

Deux à trois semaines avant l’attaque de Koutougou qui a coûté la vie à plus de 24 militaires en mi-août dernier, le ministère en charge de l’action humanitaire, confie Laurence Ilboudo/Marchal, a envoyé cent tonnes de matériels, des médicaments et des vivres à Koutougou pour les populations. « L’armée nous a accompagnés pour cette opération. Mais le convoi a été attaqué à l’aller. Les équipes du ministère et l’armée sont arrivées à Koutougou, elles ont pu secourir les populations. Au retour, le convoi a encore été attaqué à la roquette et aux mines. Il y a eu un appui aérien ce jour. On a perdu un camion. Mais ils sont revenus. Les terroristes ayant constaté que les populations étaient résilientes, ils ont attaqué plus fort pour faire comprendre que cette zone leur appartient. Mais comme l’a dit le Chef de l’Etat, nous ne cèderons pas un seul centimètre carré de notre territoire. Koutougou sera repris », relate-t-elle.

La grève des agents de santé a un impact sur la vie des personnes déplacées

Les déplacés sont les plus touchés par la grève des agents de santé

A cette conférence, la ministre Ildoudo/Marchal est revenue sur l’impact de la grève des agents de santé sur les personnes vulnérables que sont les déplacés internes. Pour venir en aide à ces personnes qui « n’ont pas de moyens pour se faire soigner », son département se fait accompagner par des associations de médecins, d’infirmiers, de maïeuticiens qui sont déployés dans les zones qui couvrent les personnes déplacées.

« Ce sont [les personnes déplacées] qui sont les plus touchées par cette grève. C’est en réalité une grève qui est dirigée sur les pauvres parce qu’ils exercent dans les privés. Celui qui est riche ne sent pas qu’il y a une grève (…) », regrette la ministre qui reconnait tout de même que l’objectif de la grève des agents de santé n’est pas forcement de faire mal aux pauvres. « Je pense qu’ils veulent se faire entendre, ce qui est juste. Mais je les invite à revoir la forme parce qu’on peut se faire entendre sans creuser cette vulnérabilité qui est déjà assez grande. J’ai un cri de cœur pour qu’ils puissent sauver mes cibles de populations vulnérables parce qu’ils ont prêté serment pour cela. », lance-t-elle aux agents en grève dans le secteur de la santé.

Armand Kinda

Minute.bf

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