Le ministre d’État, en charge de la Fonction publique, Bassolma Bazié est devant les députés de l’Assemblée législative de Transition (ALT) ce jeudi 16 mars 2023 à l’hémicycle. Il est venu donner plus de précisions et des clarifications sur l’avant projet de loi portant dépolitisation de l’administration publique burkinabè et le renforcement de la méritocratie.
« Notre pays est malade par sa gouvernance. Nous sommes dans un moment où nous devons apporter des remèdes », a introduit d’emblée le ministre Bassolma Bazié, qui est convaincu que le projet de loi sur la dépolitisation de l’administration publique est un des remèdes aux plaies qu’à le Burkina.
« Le texte ne dit pas que les agents de la Fonction publique ne doivent pas appartenir à un parti politique. Ce sont les actes politiques qui sont visés. Le texte n’interdit pas l’installation des édifices religieux dans l’administration publique. Le texte n’est pas là pour montrer comment régenter la religion au niveau de l’administration publique. Il y a un texte sur la religion au niveau du MATDS (Ministère de l’administration territoriale, de la Décentralisation et de la sécurité). Ce n’est pas celui-ci. Le texte ne traite pas des questions religieuses. Le texte dit de ne pas instrumentaliser la religion pour des fins politiques », a détaillé le ministre Bassolma Bazié.
Le député Youssouf Ouédraogo a émis l’inquiétude de voir, une fois l’administration publique dépolitisée, qu’on la « syndicalise » ou encore qu’on ne personnalise cette loi en : « la loi Bassolma Bazié ». Sur ce fait, Bassolma Bazié a précisé qu’il ne souhaite pas que son nom soit associé à une loi mais que cette loi serve l’ensemble des Burkinabè.
« Je souhaite que ce soit une loi du peuple. Faisons en sorte que, quelle que soit notre position, qu’elle soit votée pour la protection de nos enfants », a conclu le ministre Bazié.
Le projet de loi est soumis aux votes des députés.
Minute.bf