Les autorités maliennes ont condamné, dans un communiqué, ce dimanche 6 avril 2025, une agression algérienne contre un drone malien sur son territoire, dans la nuit du 30 mars au 1er avril 2025.
L’appareil, immatriculé TZ-98D, s’est écrasé dans la localité de Tinzaouatène, dans le cercle d’Abeïbara, région de Kidal.
Selon les autorités maliennes, il a été localisé précisément à 9,5 km au sud de la frontière Mali-Algérie (coordonnées : 19°52’04.738’’N 25°53’3 8.101’’E). Une enquête ouverte dès la découverte de l’épave a permis d’affirmer, selon le communiqué du gouvernement malien, que « l’aéronef est tombé à la verticale, ce qui, probablement, ne peut s’expliquer que par une action hostile causée par des tirs de missiles Sol-Air ou Air-Air ».
Le gouvernement malien affirme également que le drone a été abattu alors qu’il était encore dans l’espace aérien malien. « L’appareil n’a jamais quitté le territoire national », insiste-t-il, rejetant les accusations algériennes selon lesquelles le drone aurait violé leur espace aérien. Il précise que la rupture de liaison avec l’appareil s’est produite à 10,2 km au sud de la frontière, et que la distance entre ce point et l’épave est de 441 mètres, les deux positions étant situées sur le sol malien.
Les autorités maliennes disent avoir demandé des explications à leurs homologues algériens dans les 72 heures suivant l’incident, sans retour satisfaisant. « Le silence coupable du régime algérien […] confirme la responsabilité de ce régime qui a tiré sur le drone, entraînant sa chute verticale », a écrit le gouvernement malien.
Les autorités maliennes se disent convaincu que le drone a été « détruit suite à une action hostile préméditée du régime algérien », qu’elles accusent de soutenir le terrorisme. « Cet agissement prouve, si besoin en était, que le régime algérien parraine le terrorisme international », accuse Bamako, estimant que la destruction du drone visait à « entraver la neutralisation de groupes armés ayant revendiqué des actes terroristes ».
En réponse à tout cela qu’il qualifie de « nième provocation du régime algérien », le gouvernement de la Transition a annoncé la convocation de l’ambassadeur algérien, le retrait immédiat du Mali du Comité d’État-Major Conjoint (CEMOC), et le dépôt d’une plainte contre l’Algérie devant les instances internationales pour actes d’agression.
Dans le communiqué, le Mali demande à l’Algérie de « cesser d’être une menace à la paix et à la sécurité régionales », et de « promouvoir la paix et le développement ».
Le gouvernement souligne du reste, que « rien n’entamera la détermination des Forces de Défense et de Sécurité maliennes […] à éradiquer le terrorisme sous toutes ses formes ». Il annonce par ailleurs que, dans les heures suivant l’attaque contre le drone, « d’importantes cibles terroristes ont été frappées avec succès » dans la région de Tinzaouatène.
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