vendredi 22 novembre 2024
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Discours du PM à l’ALT: « On sent qu’il n’y a pas cette volonté d’aller vers les élections » (Prosper Wilfried Bako, député)

A l’issue de l’exercice du Premier ministre Apollinaire Kyélem de Tambela, à l’hémicycle ce mardi 30 mai 2023, le deputé ALT, Prosper Wilfried Bako a décrié le fait que le chef du gouvernement burkinabè n’ait pas abordé un certain nombre de questions dans son discours notamment celle de l’organisation des élections.

« Il n’y a pas d’élections sans sécurité », avait martelé hier, le Premier ministre Apollinaire Kyélem de Tambela devant les membres de l’assemblée législative de transition. Pour le représentant de la classe politique à l’ ALT, Prosper Wilfried Bako, cette déclaration remet en cause le point Nº06 de la charte de la transition portant notamment sur l’organisation des élections. Foi du député, il y a une nette volonté du gouvernement à ne pas aller vers les élections, tel que cela est prévu dans la charte de la transition et convenu avec la CEDEAO.

Lire ➡️ Burkina : « Il n’y a pas d’élections sans sécurité » (Premier ministre Kyélem)

« Le premier ministre a été suffisamment clair là-dessus. On sent qu’il n’y a pas cette volonté d’aller vers les élections. Le prétexte de la sécurité qui est avancé pour ne pas déjà penser à poser des actes préparatoires des élections, nous pose un problème. Il y a la volonté et il y a ce que le terrain commande. La CEDEAO nous a permis quand même d’avoir un accord qui nous permet donc de remodeler le calendrier en fonction de cela. Malheureusement, nous n’avons même pas un calendrier. Donc, l’accord dynamique obtenu avec la CEDEAO devient difficile à mettre en œuvre puisqu’il n’y a pas de calendrier. Il faut bien qu’il y ait un calendrier pour que le compromis dynamique puisse s’appliquer au fil du temps », a-t-il déclaré.

Selon Prosper Wilfried Ouédraogo, le compromis avec la CEDEAO commandait qu’à ce stade des choses, des actions soient déjà entreprises sur le terrain en préparation aux élections à venir. Mais ce n’est pas le cas, a-t-il regretté.

« On fait le point de ce qui a marché et ce qui n’a pas marché. Ce qu’il y a à recadrer, on le recadre et s’il y a à repousser le délai, on le repousse. Mais jusque-là il n’y a rien et là, ça nous pose un problème. On se pose la question de la volonté réelle de la transition à organiser des élections pour rester dans le délai de 24 mois de la CEDEAO », a-t-il soutenu.

Lire ➡️ Burkina : « Devons-nous avoir deux Premiers ministres ? » (Député Wilfried Prosper Bako) 

Il a aussi déploré le fait que le discours n’ait pas pris en compte les six axes contenus dans la charte de la transition. « On devrait avoir un discours construit donc autour des six axes pour nous permettre de faire le bilan de ce qui devrait être fait, de ce qui a été fait et de ce qui reste à faire. Malheureusement nous n’avons pas eu ce point qui a été fait », a-t-il fustigé.

S’il y a cependant une chose que M. Bako a déploré le plus, ce sont les propos du Premier ministre en ce qui concerne le rassemblement des Burkinabè. Pour le parlementaire, cette posture ne favorise pas l’union des fils et filles du pays autour des intérêts de la Nation.

« Il y a des propos de notre point de vue, qui ne rassemblent pas les Burkinabè et ce n’est donc pas des dires à faciliter les choses. Devant une représenttion nationale, l’effort devrait être fait quand même par le Chef du gouvernement dans le sens donc d’appeler tous fils et filles de ce pays à l’unisson afin donc que chacun puisse apporter sa contribution dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et participer également au retour à la paix dans notre pays », a-t-il déclaré.

Lire ➡️ Burkina : « Je n’ai jamais voulu rassembler tout le monde » (Premier ministre Kyélem)

A l’entendre, les Burkinabè sont aujourd’hui divisés, mais ne sont pas ennemis. Il faut donc, dit-il, travailler à les rassembler en vue d’une convergence d’actions dans le sens de l’intérêt superieur de la nation. « Il y a des choses qui les divisent, ils ont besoin de se parler, de se comprendre, de décider d’aller dans la même direction pour des questions d’intérêt national. Ces questions là, ce ne sont pas des choses qui sont négociables. Que tu sois du bord A ou du bord B, dans tous les cas, ça t’intéresse et nous sommes obligés de travailler main dans la main sur ces questions, et pourvoir rétablir la paix dans notre pays. Ensuite, discuter des questions de stratégies politiques et aller vers l’électorat pour pouvoir briguer la magistrature suprême pour les candidats qui seront intéressés » a-t-il soutenu.

Lire ➡️ Le président de l’ALT au Premier ministre : « Il s’agit de se rassembler autour de la nation »

Oumarou KONATE, Mathias KAM ET Jean-François SOME ( Stagiaire)

Minute.bf

2 Commentaires

  1. Le delai de la CEDEAO n’est pas une référence pour l’organisation des élections au Burkina.Ne soyons pas alliénés jusqu’à ce point.Quelle est la situation en face?

  2. Élection pourquoi faire ? Pourquoi retombe dans les même problème ? Lorsque le territoire sera récupéré on organisera des vraies élections et pas des élections pour faire plaisir

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