Fréderic Lapeyre, Directeur du Bureau de Pays de l’Organisation internationale du Travail (OIT) au Burkina Faso, a rencontré les acteurs de l’économie informelle constitués autour du Conseil national de l’Economie informelle du Burkina Faso (CNEI-BF) le mardi 25 mai 2021 à Ouagadougou. Cette rencontre a permis à M. Lapeyre d’appréhender les difficultés rencontrées par ces acteurs et de décliner les différentes stratégies qui seront mises en œuvre pour lever toutes ces difficultés.
Cette rencontre avec le CNEI-BF s’inscrit dans le cadre de la formalisation de l’économie informelle vers l’économie formelle. C’est ce qu’a laissé entendre Frédéric Lapeyre, à sa sortie d’audience. En effet, au cours de cette rencontre, des échanges ont eu lieu avec tous les acteurs impliqués dans la question de la stratégie de formalisation sur les méthodes d’amélioration du monde du travail au Burkina. Pour M. Lapeyre, le CNEI-BF est un acteur qui va jouer un rôle fondamental dans la mise en œuvre de la stratégie. « C’est le CNEI-BF qui va s’assurer, au niveau provincial, régional et national, que la voix des acteurs de l’économie est bien prise en compte, à la fois dans la formulation des politiques mais aussi dans leur mise en œuvre », a-t-il indiqué.
Revenant sur les difficultés rencontrées par les acteurs de l’économie informelle, le Directeur du Bureau de Pays de l’OIT au Burkina Faso, a estimé essentiel que des réponses puissent être apportées aux priorités des acteurs de l’informel. Dans ce cadre, des priorités sont importantes. La première, note-t-il, c’est la question de l’organisation des acteurs de l’économie informelle. Le deuxième volet, poursuit-il, c’est la question de la protection sociale. Sur ce point, M. Lapeyre pense qu’il est important d’étendre la couverture de la protection sociale notamment l’assurance maladie aux acteurs de l’économie informelle parce que. La troisième priorité, c’est assurer qu’il y ait une meilleure génération de revenue dans l’économie informelle pour que les acteurs puissent bouger vers la formalité à travers des soutiens comme les microfinances en termes d’entreprenariat, de productivité ou d’accès aux marchés publics.
La formation des acteurs de l’informel
Les acteurs de l’économie informelle se disent très heureux d’avoir reçu le directeur pays de l’OIT. « Il est venu aujourd’hui par rapport à la stratégie de développement du secteur informel pour nous décliner un certain nombre de pistes. Nous aurons notre partition à jouer parce que nous serons le bras de mise en œuvre de la stratégie intégrée d’accélération de l’économie informelle vers le formel, pouvant aboutir à la création de travail décent pour nos acteurs », a confié Boureima Tondé, vice-président du CNEI-BF.
Il souhaite de ce fait qu’il y ait des actions pouvant aider à intégrer la couverture sociale chez les acteurs de l’économie informelle pour leur meilleur devenir. « Nos gouvernants ont montré cette incapacité aujourd’hui de ne pas pouvoir employer toute cette jeunesse en quête d’emploi. Donc, il faut revenir vers le secteur informel en terme d’encadrement technique pour leur donner plus de rudiments afin d’accroître leur productivité dans l’emploi et dans le volé économique », a-t-il souligné.
« Une chose est d’avoir le nécessaire, mais une autre est d’avoir la formation et l’appui technique pour pouvoir transformer nos petites unités en de grandes entreprises », a-t-il dit. Cela, selon lui, passe aussi par le renforcement des capacités des acteurs de l’économie informelle.
Minute.bf