La Confédération Coton-Textile-Habillement (CCTH), chargée de la confection des masques pour les élèves a fait le point de la production au cours d’une conférence de presse le vendredi 8 mai 2020 à Ouagadougou.
Sur les 12 millions de masques attendues pour satisfaire le besoin en dotation des élèves, Adma Amba Traoré, le directeur délégué de la CCTH a indiqué qu’ « à ce jour, plus de 600 mille masques ont déjà été confectionnés ». Ce nombre largement en deçà de la demande s’explique selon la confédération, par la volonté de respecter les normes. « Ces masques barrières sont adaptés à notre climat avec en plus les avantages de conformité aux normes et prix peu élevé, de bonne capacité d’absorption de l’humidité, de bonne résistance à l’usure et de bonne résistance à la chaleur et au lavage » a expliqué M. Traoré.
En outre, si le respect des normes ne facilite pas l’accélération de la production, « le principal goulot d’étranglement demeure la disponibilité régulière des pagnes pour les couturiers », a ajouté M. Traoré.
A en croire la confédération, « ce ne sont pas tous les pagnes que l’on peut utiliser pour faire les masques barrières » car, du fil à la couture, il y a un certain nombre de normes développées par l’’Agence Burkinabé de Normalisation, de la Métrologie et de la Qualité (ABNORM) à respecter. A ce sujet, la trésorière du CCTH et par ailleurs Secrétaire générale de la Fédération nationale des Tisseuses du Burkina, Mme Compaoré Germaine, a également justifié le taux de réalisation par le temps mis pour former les tisseuses au respect desdites normes de l’ABNORM.
Toutefois, confiante de la qualité des masques produits car étant « oxygénés », « hygiéniques » et même sans colorant « pour éviter les risques sanitaires », Mme Compaoré pense que « mieux vaut aller lentement mais sûrement que d’aller à la hâte pour exposer la vie des enfants ».
Le gouvernement a conditionné la reprise des cours par le port obligatoire de masque par chaque élève.
Franck Michaël KOLA
Minute.bf