Le ministère de l’éducation nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales (MENAPLN) a procédé ce jeudi 17 décembre 2020 à l’ouverture du conseil de cabinet extraordinaire élargi. Ce conseil de cabinet se focalisera sur le bilan de mise en œuvre de la feuille de route pour une rentrée scolaire 2020-2021 apaisée et sécurisée.
Le présent conseil de cabinet extraordinaire élargi est consacré aux dossiers stratégiques dont le principal est le bilan de la mise en œuvre de la feuille de route pour une rentrée scolaire 2020-2021 apaisée et sécurisée.
Selon Stanislas Ouaro, ministre de l’éducation nationale, l’année scolaire 2020-2021 n’est pas une année comme les autres tout comme celle de 2019-2020, avec des perturbations sur le plan sécuritaire, sanitaire et social. « Au regard de ce qui s’est passé pour l’année scolaire 2019-2020, il fallait donc travailler à achever les programmes scolaires des élèves des classes intermédiaires qui ont vu leur année scolaire validée précocement», a-t-il indiqué.
« Le secteur de l’éducation a enregistré de nombreuses pertes en vies humaines dont des enseignants et des élèves, des menaces envers les acteurs, la destruction d’infrastructures et d’équipements éducatifs, et le pillage des vivres de la cantine scolaire», a déploré le ministre.
La feuille de route avec l’ensemble de ces activités, faut-il rappeler, s’étalait du 1er Septembre au 20 novembre 2020. Il a été prévu, à en croire le ministre, que cette période soit consacrée au complément pour l’achèvement des programmes de l’année scolaire 2019-2020 des élèves dont la scolarité à été interrompue et qui sont passés en classe supérieure ou qui ont repris.
Le ministre en charge de l’éducation nationale explique: « à la date du 16 mars 2020, lorsque nous fermions l’ensemble des établissements pour des raisons de crise sanitaire, nous étions à 2512 établissements fermés. Et aujourd’hui nous sommes à 2169 établissements fermés. Il y a donc près de 400 établissements qui ont réouvert. Et à travers ces établissements qui ont réouvert, nous avons réussi à reprendre les activités pédagogiques pour un peu plus de 60 000 élèves. Nous avons aujourd’hui plus d’un million de déplacés internes parmi lesquels nous avons des élèves et des enfants en âge d’aller à l’école, et à la date d’aujourd’hui, nous avons réussi à inscrire des enfants et réinscrire des élèves, tous déplacés internes, à hauteur de 110 000 (personnes) ».
Pour le ministre, les 2169 établissements fermés font théoriquement 306 000 élèves en situation de rupture scolaire.
Ainsi en plus des crises sécuritaire et sanitaire, le secteur de l’éducation fait face à une autre crise qui est celle sociale marquée par des mouvements d’humeur des partenaires sociaux ayant pour conséquence des interruptions récurrentes des activités pédagogiques.
Il est également question de l’accompagnement des communes dans la réalisation des infrastructures (l’identification des sites, le suivi des constructions, la réception finale des ouvrages ainsi que leur entretien) via les comités de gestion d’écoles (COGES) et les coordinations communales des COGES (CCC).
Dans l’objectif d’améliorer la contribution des communautés à la réalisation des infrastructures éducatives, le MENAPLN, avec l’appui technique de Expertise France a mené une étude sur l’implication et le rôle de leadership des communautés dans le suivi de la réalisation des infrastructures éducatives. Cette étude est achevée et il ne reste que sa validation politique, à en croire le patron de l’éducation burkinabè.
Le ministre, par cette occasion, a tenu à féliciter les acteurs et actrices, surtout les responsables du système éducatif pour le travail abattu qui a permis d’avoir une rentrée scolaire apaisée et un bon déroulement de l’année scolaire jusqu’à présent.
Mireille Sandrine Bado
Minute.bf
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