Le Gouverneur de la région du centre, Sibiri de Issa Ouedraogo a officiellement lancé les travaux des assises régionales sur l’éducation nationale. C’était ce mercredi 13 octobre 2021 à Ouagadougou. Il sera question au cours de ces assises, d’examiner le système éducatif et d’apporter des solutions pour un système éducatif performant.
L’autorisation d’organiser ces assises a été décidée en conseil des ministres du 31 mars 2021, l’objectif étant de jeter les bases d’une « nouvelle école démocratique, inclusive et de qualité ».
« Le système éducatif a besoin d’être réexaminé », consent le gouverneur de la région du centre, Sibiri de Issa Ouédraogo. Ces assises, précise-t-il, ont été organisées pour examiner la situation et apporter des remèdes de sorte à pouvoir adapter le système éducatif aux réalités actuelles du Burkina Faso en prenant en compte toutes les sensibilités. « Ces assises sont organisées dans toutes les régions du Burkina pour réfléchir sur l’éducation, ce qui doit être fait pour avoir une éducation de qualité pour les générations présentes et les générations à venir », a expliqué M. Ouédraogo.
Le Directeur régional des enseignements post-primaires et secondaires du Centre, Abdoulaye Ilboudo reconnait que les différentes régions connaissent sensiblement les mêmes problèmes en terme d’éducation. Mais, dit-il, « pour la région du Centre, il sera question de la violence dans les établissements d’enseignement et la consommation des stupéfiants dans les établissements qui sont des phénomènes assez développés ». Ainsi, pour remédier à ces problèmes, avoue-t-il, « la contribution de toutes les couches sociales est attendue ».
Cet atelier se tiendra du 13 au 15 octobre 2021 à Ouagadougou, ainsi que dans les 13 régions du pays, afin de trouver des remèdes aux problèmes qui secouent le système éducatif burkinabè que sont entre autres, l’inadéquation entre les offres de formation et les besoins du monde de l’emploi et la difficulté pour l’Etat de mobiliser des ressources conséquentes pour investir dans l’éducation.
A cela s’ajoutent désormais, dans le diagnostic fait par Stanislas Ouaro, Ministre en charge de l’éducation nationale, « les insuffisances dans la gouvernance administrative, pédagogique et financière de l’éducation ; la faible dotation en quantité et en qualité des intrants de l’éducation notamment les manuels, les fournitures, les matières d’œuvre, les vivres pour la cantine scolaire, les infrastructures éducatives, le mobilier scolaire et de bureau; les difficultés de fonctionnement des établissements de la réforme de 2006 avec l’instauration de la gratuité de l’éducation ; les problèmes liés au transfert des compétences et des ressources de l’Etat aux communes avec comme corollaire la mauvaise exécution des marchés de réalisation des infrastructures scolaires, d’acquisition des vivres pour la cantine et d’acquisition des fournitures scolaires pour le cartable minimum ».
Il y a aussi « la difficulté à satisfaire les revendications sociales des travailleurs de l’éducation ; le développement d’établissements privés dont un bon nombre ne respecte pas les cahiers de charges ; l’incivisme et la violence dans l’espace scolaire qui compromettent le développement d’une éducation de qualité ; la menace sécuritaire qui compromet sérieusement le droit à l’éducation d’une importante population en âge scolaire dans les zones à forts défis sécuritaires ; la survenue de la pandémie à coronavirus qui freine la mise en œuvre des politiques de développement et partant de l’éducation ».
Pour rappel, ces assises régionales déboucheront sur les assises nationales qui se tiendront du 18 au 20 novembre 2021. À l’issue des Assises régionales, le document de base des Assises nationales, assorti d’une feuille de route pour la réforme du système éducatif sera adopté et reversé au comité de rédaction pour enrichir le document de base des Assises nationales.
Marie Eve Kinda (Stagiaire)
Minute.bf