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jeudi 28 mars 2024

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Elections 2020 : Le CSC outille les journalistes sur le traitement de l’information électorale

Dans le cadre des élections présidentielle et législatives de novembre 2020, le Conseil supérieur de la Communication (CSC) organise une série d’activités dont une conférence publique sur le thème : « le rôle et les activités du CSC en période électorale », et une formation à l’intention des hommes et femmes des médias. C’est dans ce cadre que l’institution a jugé bon d’outiller les Hommes de médias qui devront, au temps venu, relayer les informations sur les activités des différents hommes politiques. Les journalistes de la presse écrite ont donc reçu plusieurs communications les 8 et 9 juillet 2020, données par d’éminents communicateurs.

Les préparatifs des élections de novembre 2020 se déroulent dans un contexte social et sécuritaire des plus difficiles que le Burkina Faso ait jamais connu dans son histoire électorale. Il s’agit précisément des menaces d’atteinte à l’intégrité de son territoire par le fait d’attaques terroristes récurrentes, des affrontements ethniques et des déplacements de populations en vague dans certaines régions.

A ce contexte socio-sécuritaire s’ajoute celui de la liberté d’opinion et d’expression directe et l’usage à outrance des réseaux sociaux. Tenant compte de ces préoccupations et dans l’objectif d’assurer sa mission de régulation en période électorale, le CSC a élaboré une stratégie globale de gestion du discours politique dans le cadre des élections présidentielle et législatives 2020. Cette stratégie prévoit des conférences publiques, des échanges avec les promoteurs des médias confessionnels et des sessions de formation des journalistes sur le traitement de l’information électorale, en vue de les amener à jouer pleinement le rôle qui est le leur dans la saine information du public sur l’information électorale et la cohésion sociale. Cette formation avec les journalistes des presses écrites s’est déroulé les 8 et 9 juillet 2020 à Ouagadougou, autour du thème : « le traitement de l’information électorale dans un contexte de crise socio-sécuritaire ».

Dr. Seydou Dramé, journaliste, juriste, consultant en communication, pendant son exposé

Plusieurs thèmes ont été abordés au cours de cette formation. Concernant le panel 1, « Les processus et le vocabulaire électoraux » a été abordé par Aboubacar Sango, juriste enseignant de Droit avec les journalistes. Sita Tarbagdo, Journaliste, ancien conseiller au CSC, a donné sa communication sur « la responsabilité sociale du journaliste en période électorale ». Il a rappelé aux journalistes que le traitement de l’information doit se faire façon impartiale et équitable envers tous les acteurs politiques.

Au panel 2, Abdoulaye Dao, Directeur de l’instruction des plaintes et des études au CSC a quant à lui, parlé des « manquements récurrents à la loi, à l’éthique et à la déontologie en période électorale ». Il rappelé aux journalistes certains manquements relatifs au non-respect du pluralisme et de l’équilibre de l’information. Louis Modeste Ouédraogo, juriste, chargé de missions au CSC s’est entretenu avec les journalistes sur « la désinformation et la propagation des rumeurs en période électorale : comment les détecter et éviter les écueils ? ». Il a donné des astuces qui permettront aux journalises de détecter les fausses informations et de pouvoir les éviter.

Au panel 3, le PCA des Editions Sidwaya, Victorien Aymar Sawadogo a parlé du « traitement de l’actualité en période d’avant-campagne : distinguer l’information ordinaire de la communication électorale ». Il est revenu sur les règles de traitement de l’information en période d’avant-campagne et les pièges à éviter. Il a donc insisté sur l’équité d’accès, l’équilibre de l’information, la vérification/recoupements des faits, l’honnêteté, la primauté des faits, le professionnalisme. Dans le même panel, Dr. Victor Sanou, Conseiller au CSC a expliqué « la régularisation de l’information en période électorale : les attentes de l’instance de régulation vis-à-vis des médias et des journalistes ». Il est revenu sur les 10 commandements du journaliste professionnel. Il s’agit entre autre de l’impartialité dans le traitement de l’information, la neutralité, la vérité des faits et surtout le respect de la vie privée des personnes.

Crépin Somda, Journaliste à L’Economiste du Faso, a reçu son attestions de participation à la formation

Au panel 4, Dr. Seydou Dramé, journaliste, juriste, consultant en communication a intervenu sur le « traitement de l’information dans un contexte de crise ». La préparation à la crise, tant des moyens matériels qu’humains, est primordiale pour organiser une réponse efficace et adaptée, dit-il. L’alerte et l’information des populations lors des crises sont, selon lui, des actions essentielles de la gestion des risques, en particulier pour l’État et ses démembrements techniques et territoriales. « L’information de la population en cas de crise concerne son accompagnement par la communication de consignes de mise en sécurité mais aussi d’éléments sur l’évolution de la situation », a-t-il ajouté. Cette information, poursuit-il, peut être diffusée en amont de la crise (mesures préventives en phase de vigilance), pendant (relais de l’alerte, consignes de comportement, évolution de la situation), après (annonce de la fin de l’alerte et des mesures de soutien aux victimes).

Moussa Sawadogo, journaliste consultant a, pour sa part, intervenu que le « traitement de l’information électorale sensible au genre ». Il a appelé les journalistes à travailler à une compréhension plus objective de la réalité. « En produisant ces données liées au genre, et en valorisant les apports des femmes autant que ceux des hommes, l’approche genre enrichit les connaissances et permet une compréhension plus objective de la réalité », explique-t-il.

Les journalistes qui ont pris part à cette session de formation ont reçu leurs attestations de participation, à la fin de la formation le 9 juillet 2020. Ils sont appelés à partager leurs expériences avec les autres membres de leurs rédactions, pour une connaissance plus élargie du traitement de l’information électorale dans un contexte de crise socio-sécuritaire.

Au-delà des journalistes, le CSC entend sensibiliser toutes les forces vives des localités concernées. Dans cette dynamique, le CSC a décidé de la tenue d’une conférence publique inaugurale regroupant les autorités administratives et coutumières, les leaders d’opinions, les responsables d’organisations de la société civile, les responsables des structures locales des partis ou formations politiques, les élèves et étudiants. Tous les participants seront sensibilisés aux bonnes pratiques en matière de communication et sur la nécessité de préservation de la cohésion sociale.

Armand Kinda
Minute.bf

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