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vendredi 29 mars 2024

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Burkina : Le Commissaire Missa Millogo veut élucider les crimes à partir d’empreintes génétiques

Comment résoudre les problèmes d’identification d’empreintes génétiques sur les scènes de crimes ? C’est à cette grosse interrogation que le Commissaire divisionnaire de Police et par ailleurs Directeur général de la Police technique et scientifique a répondu autour d’une thèse de doctorat, le mardi 1er février 2022 à l’Université Joseph Ki-Zerbo. « Apport des empreintes génétiques en criminalistique au Burkina Faso », c’est autour de ce thème que le Commissaire divisionnaire de Police a été jugé par un jury national et international qui l’a sanctionné de la mention « très honorable. »

Le commissaire divisionnaire de Police et Directeur de la Police technique et scientifique est désormais Docteur en Biologie moléculaire et génétique. 

Pour ce faire, l’étudiant Missa Millogo est parti du constat que sur une scène de crime, il y a des traces à même de permettre l’identification des acteurs en jeu, voire remonter aux mis en cause. C’est tout l’objet de « la criminalistique [qui] s’intéresse aux délinquants » en cherchant « à identifier la personne qui a laissé une trace sur une scène de crime », a expliqué l’impétrant.

L’impétrant Missa Millogo défendant sa thèse devant un jury national et international

C’est là où M. Millogo a démontré que « l’identification par empreinte digitale ou par ADN est très importante de nos jours » pour élucider les scènes de crime, que ce soit de vol, viol, braquage… à travers le sang ou le sperme. Il s’est agi pour le Commissaire divisionnaire, Missa Millogo, de prouver qu’en procédant par l’identification par empreinte génétique ou par ADN sur une scène de crime, l’on peut relever des traces aussi bien des victimes que des mis en cause. « Si une attaque est commise, il peut y avoir des victimes terroristes comme des victimes innocentes. Comment faire si on n’a pas des hommes pour pouvoir les individualiser ? Il va falloir forcément procéder par une identification par empreinte digitale et/ou par empreinte génétique », a-t-il étayé. 

L’impétrant Millogo aboutit au résultat que l’analyse des traces biologiques (sang ou sperme… ) retrouvées sur une scène d’infraction et la détermination du profil génétique peuvent permettre de remonter à son auteur. 

L’impétrant posant avec les membres du jury pour la postérité

Il a ainsi soutenu que cette méthode permet sur une scène de rendre justice, de travailler au respect des droits des présumés coupables afin que le vrai auteur d’une infraction soit puni et l’innocent innocenté. 

Aussi, ce travail s’est penché sur les questions d’ADN pour expliquer comment déterminer la paternité. Dans ce sens, faisant le lien avec l’actualité du terrorisme au Burkina, le Directeur de la Police technique et scientifique a soutenu : « nous avons eu des situations dernièrement où il y avait des corps qu’on avait du mal à identifier. Je pense que la technique d’identification par empreinte génétique peut permettre de résoudre ce problème. »

Fort de tous ces résultats, le jury, composé du Pr Pascal Niamba (Président du jury) du Pr Jacques Simporé, (Directeur de thèse); du Dr Mahamoudou Sanou, de Dr Florencia Djigma, du Dr Raoul Karfo; du Dr Cyrille Bisseye, Maitre de Conférences du Gabon et du Pr Simplice Karou du Togo ont unanimement salué la qualité du document de l’impétrant.

Pr. Jacques Simporé appréciant « un travail pionnier dans la sous-région ouest-africaine », voire en Afrique

Le jury a apprécié « un travail d’actualité, d’intérêt et original ». « Aux États Unis plusieurs personnes ont été condamnées à mort avant d’être innocentées 30-40 ans après, grâce à des comparaisons ADN », a argumenté un des membres du jury félicitant l’étudiant Missa Millogo.

Visiblement sous le charme du travail de son protégé, le Directeur de thèse, le Pr Jacques Simporé a apprécié « un travail pionnier dans la sous-région ouest-africaine voire en Afrique. » 

La logique de toutes ces appréciations est la sanction du travail de l’impétrant Missa Millogo par la mention « très honnorable » sous les applaudissements de toute l’assistance. 

Mais le désormais Dr Missa Millogo, lui n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. En perspective, le Directeur de la Police technique et scientifique entend constituer un fichier des empreintes génétiques au Burkina Faso avec l’aval des autorités. 

Franck Michaël KOLA 

Minute.bf

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