« Les énergie renouvelables, l’avenir de notre planète ». C’est la conviction que se fonde l’association des Journalistes et communicateurs pour les énergies renouvelables et le développement durable (JED) qui a organisé le jeudi 2 mai 2019 à Ouagadougou, un cadre de dialogue énergétique, qui a été une occasion pour Tanga Boureima Kabré de Burkina Energies et Technologies appropriées (BETA) de présenter les résultats d’une enquête de terrain menée par son association sur l’impact socioéconomique des lampes solaires dans 3 communes du Kouritenga.
« Sans éclairage, la vie s’arrête au coucher du soleil ». Un constat saisi par Burkina Energies et Technologies appropriées (BETA) qui a développé des stratégies pour extirper les populations des zones rurales plongées dans l’obscurité. En effet, plus de 12 millions de Burkinabè sont toujours sans accès à l’électricité et la plupart de ces Burkinabè vivent en milieu rural.
Pour lutter contre l’obscurité, BETA a entrepris depuis novembre 2015 en collaboration avec Plan international Burkina Faso, une distribution de lampes solaires certifiées auprès de groupes d’épargne villageois de trois communes (Dialgaye, Gounghin et Tensobtenga) de la province du Kouritenga.
Cette opération a permis de distribuer 2600 lampes solaires auprès des membres de ces groupes d’épargne dans trois communes suscitées. Après cette distribution, BETA a mené, en collaboration avec Plan international Burkina, une enquête auprès des populations bénéficiaires pour mesurer l’impact socioéconomique de ces lampes solaires sur la vie des usagers.
Cette enquête menée en 2017 a révélé que les usagers, en majorité des femmes, économisaient plus d’argent avec les lampes solaires qu’avec les lampes à pile. « Les femmes nous ont fait savoir qu’elles économisaient 500f à 1000f CFA avec les lampes solaires. Elles n’achètent plus des piles et cela permettait de lutter contre la pollution de l’environnement par les piles usées », a confié Tanga Boureima Kabré.
« Depuis que j’ai cette lampe (solaire ndlr), j’économise au moins 200f par jour. J’étais auparavant obligée de débourser toujours de l’argent pour acheter des piles pour ma lampe-torche. Mais depuis que j’ai cette lampe, j’économise plus », a témoigné une femme qui utilise la lampe solaire il y a plus d’un an aujourd’hui.
Tanga Boureima Kabré a ainsi indiqué que l’économie faite par les usagers des lampes solaires est utilisée à d’autres fins, pour la scolarisation des enfants et pour le développement d’activités génératrices de revenus. Plus de 20 mille lampes ont été vendues depuis novembre 2014 à aujourd’hui par BETA au Burkina Faso.
A.K.
Minute.bf