L’Université Thomas Sankara (UTS) adopte une nouvelle méthode d’enseignement du droit par la pratique. « La clinique juridique » a été officiellement lancée par le Président de ladite Université, Pr. Pam Zahonogo, ce jeudi 27 avril 2023 à l’Université Joseph Ki-Zerbo.
« La clinique juridique », c’est l’enseignement du droit basé sur l’apprentissage par l’expérience, qui développe non seulement les connaissances, mais aussi les compétences et les valeurs et, dans le même temps, promeut la justice sociale.
Des dires du Président de l’Université Thomas Sankara, Pr Pam Zahonogo, la « clinique juridique » va servir de tribune aux personnes ayant besoin de conseils avisés en droit, « qui ressortent de la compréhension de leurs droits et de leurs devoirs ou de l’accès aux services judiciaires, ou de s’entretenir dans un espace dédié et auprès de personnes compétentes ».
De manière générale, « c’est un programme d’éducation qui utilise des méthodes interactives d’enseignement, orientées sur la pratique, centrées sur les étudiants et fondées sur la résolution de problèmes », a expliqué Dr. Léon Dié Kassabo, qui a présenté l’initiative de « clinique juridique ».
Selon le Dr. Édouard Ouédraogo, président de l’Unité de formation et de recherche en Sciences juridiques et politiques (UFR-SJP), « la clinique juridique » est un cadre de pratique du droit et de perfectionnement de l’apprentissage des étudiants comme le veut le système Licence – Master – Doctorat (LMD). « C’est un tremplin pour les étudiants en développement de leur connaissance théorique. C’est une structure à vocation pédagogique, scientifique et sociale », a-t-il expliqué.
Cette initiative vise à contribuer à l’accès à l’information juridique des citoyens et améliorer la formation des étudiants dans les domaines des sciences juridiques. C’est un lieu de formation au droit pratique pour les étudiants, d’accueil et d’information des populations afin de répondre à leurs sollicitations en matière juridique.
Pour son fonctionnement, « la clinique juridique » comprend un comité de gestion et est dirigée par un coordonnateur. Le Comité de gestion joue un rôle de consultation et de conseil. Les permanences sont organisées en fonction des thématiques retenues en comité. Les étudiants travaillent en groupe sous la supervision des enseignants-chercheurs professionnels et cela repose sur les principes fondamentaux suivants : la gratuité des prestations et la confidentialité.
Ce lancement intervient en marge du projet OKP-TMT+.221/00007 dont le thème est : « Faciliter l’émergence d’une communauté régionale de pratiques pour renforcer la résilience des communautés au Sahel ».
Et à en croire le Coordinateur national du projet, Pr Tanga Pierre Zoungrana, ce projet est né d’un consortium composé d’universités du Sahel, l’Université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou au Burkina Faso, l’Université des Sciences Juridiques et Politiques de Bamako au Mali, l’Université Abdou Moumouni de Niamey au Niger et de partenaires néerlandais, Maastricht School of Management (MSM), European Center for Development Policy (ECDPM) et le Bureau d’études CINOP, avec l’appui financier de NUFFIC.
« L’ambition de ce projet a été de contribuer au renforcement des capacités des Institutions d’Enseignement et de Recherche des trois pays du Sahel, en vue de soutenir, d’une part, la connaissance des interactions entre le changement climatique, les conflits, les questions de sécurité et l’état de droit, et d’autre part, l’identification et la mise en œuvre de mesures visant à renforcer la résilience des communautés aux effets du changement climatique et des conflits et au renforcement de l’état de droit », a fait savoir Pr Tanga Pierre Zoungrana.
Séance tenante, une convention a ete signée entre le président de l’Université Thomas Sankara et le recteur de l’Université de Bamako aux fins de promouvoir la coopération sud-sud.
Mathias Kam
Minute.bf