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jeudi 28 mars 2024

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Entreprenariat : Grégoire Nabolé, 46 ans au service du poisson braisé et millionnaire

Grégoire Nabolé, originaire de la commune de Saponé est installé dans la capitale Ouagadougou depuis plus de 50 ans. Comme tous les Ouagavillois, M. Nabolé exerce un métier qui lui permet de subvenir à ses besoins. Et ce métier n’est rien d’autre que la vente du poisson braisé. Le mythique maquis « CFA Bar » situé dans l’arrondissement N⁰ 1 de la ville, c’est sur ces lieux qu’est installé Grégoire Nabolé depuis maintenant 46 ans pour la vente de son poisson. Un business qui lui rapporte de nos jours près de 6 millions par mois comme chiffre d’affaire.

Cuisinier au départ, c’est à l’année de la mise en exploitation officielle du grand barrage de Kompienga que Grégoire a décidé de se lancer dans le métier de la grillade du poisson. De nos jours, le poisson braisé n’a aucun secret pour celui qui a bâti et contrôle actuellement l’établissement « NG Poissonnerie ». Nous l’avons rencontré pour la première fois le 17 décembre 2021 lors des journées portes ouvertes des ressources halieutiques auxquelles il a pris part en tant qu’exposant de poisson.

Même s’il convient de rappeler que c’est le barrage de Kompienga qui a servi d’appui pour le début de l’activité, de nos jours, il faut noter que l’établissement de Grégoire est alimenté par plusieurs retenus d’eaux des quatre coins du pays et aussi par des éleveurs de poissons.

« Mes poissons viennent des grands barrages du Burkina Faso comme la Kompienga, Bagré, Sourou et aussi récemment Samandéni. Je me fais livrer par des pêcheurs exerçant dans ces barrages. Également, je suis membre d’une association dans laquelle, il y a des aquaculteurs et moi-même grilleur. Les camarades aquaculteurs élèvent les poisons et me revendent directement », a expliqué l’homme toujours fidèle à sa blouse blanche (sa tenue de travail).

Tellement les choses sont bien faites chez « NG Poissonnerie », Gregoire Nabolé ne force plus pour trouver sa clientèle. Il a fini par fidéliser ses clients. Son expertise est souvent sollicitée dans des grandes cérémonies partout au Burkina. D’autres clients n’hésitent pas à lancer des commandes pour leurs évènements festifs. « Il y a des gens qui viennent me commander pour leur grande cérémonie et je fais pour les livrer. Je me déplace souvent aussi pour aller travailler à l’intérieur du pays. Par exemple, je pars travailler chaque année au Nabasga de Zorgho (une grande fête traditionnelle annuelle à Zorgho », a-t-il soutenu.

« Je peux griller 60 kg de poisson par jour, l’équivalent d’une vente de 200 000 FCFA »

Gregoire Nabolé semble être le doyen des grilleurs de poisson au Burkina Faso vu son ancienneté dans le métier. C’est aussi un modèle dans la société en matière d’entreprenariat puisqu’il y gagne sa vie de la plus belle des manières grâce à ses chiffres d’affaires colossaux. « Je peux griller 60 kg de poisson par jour, l’équivalent d’une vente de 200 000 FCFA. Il y a 7 personnes qui travaillent avec moi et chacun à un salaire à la fin du mois. Je suis à ma cinquième voiture : c’est pour dire que le travail nourrit son homme », a-t-il avoué.

Le patron de « NG Poissonnerie » du haut de ses expériences contribue également à la formation professionnelle des jeunes. Souvent, il est même sollicité par le gouvernement pour un partage d’expérience. « Le gouvernement nous sollicite souvent pour des formations dans le cadre de la transformation du poisson. La dernière fois j’ai été à Dédougou pour donner une formation », a-t-il confié.

Grégoire Nabolé décoré en 2017 par la direction des ressources halieutiques

Avec tous les efforts consentis durant ces longues années dans la transformation du poisson, les mérites de M. Nabolé ont été reconnus en 2017. Il a été décoré par la direction des ressources halieutiques lors de la célébration des festivités du 11 décembre à Gaoua.

Dans l’avenir, notre spécialiste du poisson braisé veut devenir autonome. C’est-à-dire produire et transformer le poisson à l’interne. C’est également une manière pour lui de préparer sa retraite. Pour cela, il projette se lancer dans l’élevage des poissons. « Je projette me lancer dans l’aquaculture pour alimenter directement mon établissement de grillade », a-t-il conclu.

Mouni Ouédraogo
Minute.bf

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