Le ministre de l’Environnement, de I’Economie verte et du Changement climatique (MEEVCC), Nestor Batière, en collaboration avec I’Organisation non gouvernementale (ONG) TREE AID a lancé officiellement, le jeudi 17 octobre 2019 à Manga, le projet de Gouvernance Locale des Ressources
Forestières (PGLRF). Ce projet, dénommé Weoog Paani, vise la création des cadres juridiques environnementaux qui permettent une meilleure exploitation des ressources forestières au Burkina Faso.
Après la phase pilote en 2007, place à la phase de mise à l’échelle du projet PGLRF dans 25 communes du Burkina. En effet, il s’agit à travers ce projet, selon le ministre Nestor Batière, de voir dans quelle mesure impliquer les colectivites dans cette gouvernance non seulement pour la protection des ressources forestières mais également permettre à ces populations de tirer des profits de ces ressources forestieres.
« Si nous avons des ressources forestières c’est parce que nos devanciers nous les ont laissées. Nous avons l’obligation pour les générations à venir de laisser également ces ressources forestières », a déclaré
le ministre avant de lancer un appel aux populations, en particulier l’association des femmes qui sont les principales bénéficiaires, à une implication effective pour la protection et la conservation de ces ressources forestières afin d’en tirer profit.
Mia RIMBY, chargée d’affaires de l’ambassadrice de la Suède, qui depuis 2001 accompagne Burkina Faso, a réitéré ľ’engagement de la Suède à accompagner le pays pendant encore 5 ans avec plus de 9 milliards de francs CFA. De ce projet, « Nous attendons des professionnels qui sauront mieux gérer les ressources forestières et une décentralisation des prises de décisions au niveau local ainsi qu’une organisation pour que les gens puissent en profiter de façon durable », a-t-elle laissé entendre avant
d’ajouter qu’il « faut accompagner les associations d’entrepreneurs surtout les femmes qui sont très actives.
Appui pour l’aménagement de plus de 80 000 ha
Pour Georges Bazongo, le directeur des opérations d’Afrique de l’Ouest de TREE AID, l’impact direct de ce projet est qu’il va appuyer la création de 600 entreprises forestières villageoises au profit de plus de 13 000 femmes, avant d’ajouter qu’il y aura un focus pour le developpement social économique des
femmes et donc de leur ménage.
«Nous allons appuyer la récupération de près de 2800 hectares de terre et l’aménagement de près de 80 000 hectares. Nous ferons en sorte pour avoir au minimum un taux de survie de 70% des 2 325 000 plantes qui seront mises en terre », a-t- il déclaré avant d’ajouter qu’ils le feront avec la
collaboration des groupements de gestion forestière er des comités locaux, avec l’appui du ministère de l’environnement.
Créer des cadres juridiques environnementaux
Selon Georges Bazongo, l’objectif général de ce projet est de créer les cadres juridiques environnementaux qui permettent une meilleure exploitation de ces ressources forestières.
Ainsi, a ajouté M.Bazongo, cela permettra une régénération des forêts qui va aboutir à un développement des entreprises forestières villageoises afin de lutter contre la pauvreté le tout dans de cadre de l’atteinte des objectifs durables auxquels le Burkina Faso et l’ensemble des pays membres des Nations Unies ont souscrits.
Yacouba Koté
Minute.bf