Le taux de succès au Certificat d’étude primaire (CEP) et au Brevet
d’étude du premier cycle (BEPC) de cette session 2019 est en baisse par rapport
à 2018. Certaines régions ont obtenu les taux les plus bas des dix dernières
années. En attendant les résultats complets du baccalauréat session 2019, ceux
du CEP et du BEPC ne sont pas totalement reluisants pour le système éducatif de
notre pays.
Cette année au plan national, 419 260 candidats étaient allés à la conquête du premier diplôme scolaire. Le taux d’admission au niveau national du CEP session 2019 est de 55,11% contre 64,82% en 2018. La région du Centre enregistre le plus grand taux de succès avec 64,70% contre 35,53% pour la région des Cascades, qui est d’ailleurs la région qui a enregistré le faible taux de succès pour cette session.
Au BEPC, ils étaient 304 096 candidats à aller à la conquête du diplôme d’accès au second cycle. 52% de filles contre 48% de garçons de ces candidats ont été admis. Sur le plan national, c’est un taux d’admission de 26,62% qui a été enregistré, contre 42,94% en 2018. Les régions du Centre et du Plateau Central enregistrent les meilleurs taux de succès avec 29,58% chacune contre 22,42% pour la région du Centre Nord, qui elle, enregistre le plus faible taux de succès au BEPC session 2019.
Quelles peuvent être les raisons de ce marasme ?
Deux facteurs pourraient expliquer la baisse considérable du taux de succès aux examens scolaires de la session 2019. Il s’agit premièrement de l’insécurité à laquelle le pays fait face depuis quelques années. Une insécurité qui a favorisé la fermeture de plus d’un millier d’écoles, déscolarisant ainsi des centaines de milliers d’élèves.
Rappelons aussi que durant ces dix dernières années, la région du Centre Nord n’avait jamais occupé ce rang. Des centaines d’élèves ont fui la crise au Sahel pour venir augmenter les rangs au Centre Nord. Malgré le dévouement des enseignants à leur offrir une éducation de qualité, le retard était déjà consommé. Un retard qu’il leur était difficile de rattraper.
Le deuxième facteur non moins négligeable est la grogne qui a secoué pendant plusieurs mois le département de l’éducation avec la grève de la Coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE). Il convient de rappeler que suite à cette grève, les élèves ont passé plusieurs semaines sans être évalués alors que les évaluations ont, sans conteste, un effet motivant pour ces derniers.
Ainsi, tous les espoirs sont aujourd’hui tournés vers les différentes opérations militaires (Otapuanou à l’Est et Doofu au Nord, au Sahel et au Centre Nord) lancées par l’armée dans la lutte contre le terrorisme. La réussite urgente de ces opérations est la seule clé qui ouvrira les portes des milliers d’écoles de notre pays, toujours fermées.
La Rédaction
Vraiment , je pense que vous aviez tout dit . Belle analyse
qu’Allah nous assiste pour éradiquer le terrorisme de notre pays.