À cette 29e édition du Festival panafricain du cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO), qui se déroule du 22 février au 1er mars 2025, la sécurité des festivaliers est une préoccupation majeure pour les organisateurs. En effet, le Comité d’organisation, avec le ministère de la Sécurité, a pris des mesures spécifiques en mettant en branle plusieurs dispositifs pour assurer la quiétude du festival et la sécurité des participants. Du constat fait par Minute.bf, au jour 3 de l’évènement, les festivaliers se sentent rassurés par ces mesures.
Des environs du siège du FESPACO à l’intérieur, en passant par la principale porte d’entrée, les agents de la sécurité sont aux aguets et à l’abordage des festivaliers. Ils veillent au grain pour le bon déroulement du festival. Ils accueillent tous ceux qui se dirigent vers le site, posent quelques questions sur leurs destinations, réorientent certains et laissent passer d’autres.
Une fois l’étape des barrières franchies, à l’entrée, toute personne qui veut accéder aux locaux du FESPACO est contrôlée avec minutie par les forces de sécurité qui prennent soin de fouiller les sacs. C’est après remplissage de cette condition que le badge d’accès est validé par ces professionnels qui autorisent ou pas ceux qui doivent accéder au site du FESPACO.
À l’intérieur, sont également postés des forces de sécurité à travers les différents angles du site. L’équipe de Minute.bf a constaté la présence d’éléments des forces de l’ordre qui inspectent les coins et recoins du site du FESPACO. Tout ce dispositif rassure les festivaliers surtout ceux venus d’ailleurs, qui apprécient le travail qui est fait.
Pour le réalisateur malien, Alou Konaté, qui depuis 24 ans participe au FESPACO, « la sécurité à 100 % n’existe nulle part » mais pour ce qui est du dispositif sécuritaire, pour cette édition de la biennale du 7e art africain à Ouagadougou, il est rassuré. « Le dispositif sécuritaire est lourd. Ça veut dire qu’il est rassurant. Moi, c’est depuis 2001 que je viens ici à Ouaga pour assister aux différentes éditions du FESPACO. Cette année, le dispositif est beaucoup plus accentué que les années précédentes. Cela rassure et cela veut dire qu’on pense à la sécurité des festivaliers », a-t-il apprécié.
C’est le même sentiment qui anime Imed Radhouani, producteur venu de la Tunisie pour participer à une première fois au FESPACO. Même s’il dit ne pas comprendre la division homme et femme au niveau des rangs de contrôle, il est lui aussi satisfait du dispositif sécuritaire. « Sûrement ! Le dispositif rassure les festivaliers. Mais je trouve, et c’est mon avis personnel, que c’est un peu compliqué, la division homme et femme. J’espère que vous me comprenez. Normalement, c’est un festival inclusif de la communauté tous ensemble. A part cela, le système sécuritaire est au top », a-t-il salué.
En outre, alors que de l’extérieur, l’on parle le plus souvent du Burkina Faso sous le prisme des attaques terroristes, Imed Radhouani, pour sa première fois au Pays des Hommes intègres, s’est dit émerveillé. « Pour ma première fois au Burkina Faso, je trouve franchement que c’est génial. J’ai trop entendu parler des Burkinabè, de leur tranquillité, de leur courage, de leur manière de vivre ensemble. Aujourd’hui, je vis cela. Bravo, au peuple Burkinabè », s’est-il exprimé, saluant le travail abattu par le comité d’organisation.
Pour information, pour le bon déroulement du festival, il est mis en place des sous-commissions spécialisées, telle que la sous-commission opérationnelle commise à lutte contre la criminalité. Elle regroupe des équipes de la Brigade anti-criminalité (BAC) et de la Gendarmerie nationale. Bien que le nombre exact d’agents déployés sur les sites ne soit pas connu, leur présence active sur les différents coins dissuade tout agissement inapproprié.
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Jean-François SOME
Minute.bf
