En marge du FESPACO 2025, le ministre de la culture, Pingdwendé Gilbert Ouédraogo, a procédé, le lundi 24 février 2025, à l’ouverture officielle de la Fenêtre des Écoles à l’Institut Supérieur de l’Image et du Son/Studio-École (ISIS-SE). Du 24 au 28 février 2025, les étudiants venus de 17 pays africains vont se frotter pour aiguiser leur savoir et leur savoir-faire dans les métiers du cinéma.
S’étendant du 24 au 28 février 2025, la Fenêtre des Écoles représente une plateforme unique dédiée à l’échange et à l’enrichissement culturel et professionnel des futurs réalisateurs, producteurs, et techniciens du continent africain. Pendant cinq jours, ces étudiants issus de 17 nations africaines vont collaborer, échanger et rivaliser d’ingéniosité pour perfectionner leurs compétences dans les divers métiers du cinéma.
Pour le ministre de la culture, Pindgwendé Gilbert Ouédraogo, la Fenêtre des Écoles est devenue une opportunité inédite de rencontre des écoles africaines et des professionnels du cinéma pour un transfert progressif du FESPACO entre les anciens et les plus jeunes, à la manière des traditions ancestrales africaines. Plus concrètement, il s’agit d’une formation au profit des jeunes cinéastes engagés pour une « décolonisation culturelle de l’Afrique par les écrans et pour l’avènement d’une industrie cinématographique, véritablement concurrentielle », a précisé le ministre Ouédraogo.
Pingdwendé Gilbert Ouédraogo s’est réjoui d’une telle initiative, qui est-il convaincu, permettra un renforcement de la coopération pédagogique, scientifique et culturelle nécessaire pour la formation de cinéastes africains. « Chers étudiants, jeunes créateurs, vous incarnez l’avenir du cinéma africain. Vous êtes les porteurs d’une vision nouvelle, d’une écriture cinématographique tout aussi audacieuse que celle de vos aînés et d’un regard unique sur nos sociétés en profonde mutation. Par vos œuvres, vous raconterez notre fière Afrique d’hier, d’aujourd’hui et de demain, en explorant ses réalités, ses défis et ses espoirs. À travers vos films, vous contribuerez à la revalorisation de nos récits, à la promotion de notre patrimoine et à la construction d’une industrie cinématographique africaine, forte et concurrentielle », les a-t-il invités.
Le Directeur général de l’ISIS-SE, Dr Bangbi Francis Frédéric Kaboré, a précisé que ce sont plus de 17 pays africains, dont 180 étudiants qui sont représentés dans cette formation. Parmi ces étudiants d’autres font le cadrage, la photographie, le son et bien d’autres. « On organise la fenêtre de l’école, pour permettre aux étudiants africains de se connaître. Pour faire des films, on fonctionne par affinité. Quand on ne connaît pas quelqu’un, c’est difficile. Mais si ces élèves ont la possibilité de se côtoyer pendant qu’ils sont sur le banc, ils peuvent garder leurs adresses et continuer à communiquer entre eux, jusqu’à ce qu’ils quittent l’école. Et ils peuvent se réunir autour de projets. L’idée, c’est de faire en sorte que les cinéastes africains apprennent à se connaître davantage, depuis leur plus jeune âge », a-t-il expliqué.
Le délégué général des étudiants, Kevin Sawadogo, a salué l’initiative qui leur permet de fraterniser, d’apprendre davantage et de se constituer un réseau.
Au programme tout au long de cette semaine, les étudiants et enseignants seront plongés dans des conférences, des masterclass, des ateliers techniques dans le but de consolider leurs savoir et savoir-faire.
Précisons que 3 films réalisés par des étudiants de l’Institut Supérieur de l’Image et du Son/Studio-École (ISIS-SE) ont été sélectionnés pour la catégorie Compétition Films des Écoles de Cinéma à la 29ᵉ édition du FESPACO. Il s’agit des films « Brisée » de Abdéel Compaoré (14 min) ; « Le serment de Boukary » de Sagou Banou (13 min) ; « Where’s the daylight » de Wendkoagnda Gaston Bonkoungou (8 min).
La cérémonie a pris fin par une remise symbolique des attestations aux étudiants en fin de formation.
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Pour rappel, la fenêtre des écoles est une des particularités du FESPACO. Elle se tient, lors de chaque édition de la biennale du cinéma africain à Ouagadougou.
Mathias Kam
Minute.bf
