Le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, et sont homologue du Tchad, le Maréchal Mahamat Idriss Déby Itno ont co-présidé la cérémonie officielle d’ouverture de la 29e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO). C’était dans l’après-midi de ce samedi 22 février 2025.
« Cinéma d’Afrique et identités culturelles », c’est sous ce thème que l’Afrique et sa diaspora célèbrent à Ouagadougou, du 22 février au 1er mars 2025, la biennale du 7e art.
Pour le ministre du département de la culture du Tchad (pays invité d’honneur), Abakar Rozzi Teguil, « le FESPACO est un outil de fédération, de rassemblement qui permet aux pays africains de parler d’une seule voix ». Pour ce faire, il est convaincu que « la voix de l’autodétermination passe par la réappropriation de l’identité culturelle, socle de tout développement ». « Nos pays se sont résolument engagés par la prise en main de leur destin et cela passe par la prise en main de la Culture », a soutenu, Abakar Rozzi Teguil.
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Considérant la « la Culture [comme] une arme puissante pour rassembler le monde », le ministre Teguil s’est réjoui du choix de son pays comme invité d’honneur avant de souhaiter une bonne célébration de la biennale du cinéma africain au festivaliers.
Ensuite, ce fut au tour ministre burkinabè en charge de la culture, Pingdwendé Gilbert Ouédraogo, de prononcer le discours officiel d’ouverture du Président du Faso. S’appuyant sur le thème, le M. Ouédraogo voit en cette célébration du cinéma africain une manière de promouvoir le continent africain à travers ses diversités culturelles.
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« Le cinéma est, en effet, un miroir de la société, un vecteur puissant d’appropriation de notre culture, de nos valeurs, de nos rêves, et de nos luttes. Il nous permet de raconter nos histoires, de partager nos réalités, de mettre en lumière nos traditions pour mieux faire face aux grands défis de notre temps », a déclaré le ministre Pingdwendé Gilbert Ouédraogo, prononçant le discours du Président Traore. « À travers le cinéma, a-t-il soutenu, l’Afrique réaffirme sa singularité sociale, son authenticité culturelle et sa part d’humanité dans l’univers de la création et de l’innovation ». Pour lui, « le cinéma africain, loin d’être une simple représentation de la réalité, est un moyen de résistance, une preuve de résilience et un symbole fort d’émancipation ». Le cinéma africain, pense-t-il toujours, est « l’expression d’une diversité culturelle unique, d’une pluralité de voix qui viennent enrichir le dialogue mondial ».
Cette édition du FESPACO, en mettant l’accent sur les identités culturelles, a insisté Pingdwendé Gilbert Ouédraogo, appelle avec insistance les Africains à explorer les richesses « inouïes et la fascinante complexité d’une Afrique nourricière, à travers le prisme du cinéma ». « Nos écrans doivent refléter qui nous sommes, d’où nous venons. Nos écrans doivent éclairer et guider notre marche en avant vers un avenir radieux », a-t-il affiché. Pour ce faire, il a interpellé les cinéastes africains en ces termes : « dans un monde en pleine mutation, le cinéma africain devra susciter sans complaisance la réflexion sur les nécessaires. bouleversements légitimes et les transformations sociétales positives des peuples africains ».
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Sur ce, le président Traoré accompagné de son hôte de marque, le Maréchal Mahamat Idriss Déby Itno du Tchad, a donné le clap de fin pour le début des festivités de la 29e édition de la grande messe du cinéma africain. Le compte à rebours est ainsi lancé pour savoir qui succédera au Tunisien Youssef Chebbi, sacré Etalon pr de Yennega de l’édition précédente.
Jean-François SOME
Minute.bf