Augusta B. Palenfo est une actrice, réalisatrice burkinabè. Pour la 29e édition du Festival panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO), elle est en compétition dans la catégorie Film Burkina/Long métrage fiction, avec son film « Waongo ». Dans cet entretien accordé à Minute.bf, Augusta B. Palenfo nous parme de son film, évoque les difficultés du cinéma au Burkina Faso, ses attentes pour cette 29e édition du FESPACO. Lisez plutôt !
Minute.bf : Dans quel état d’esprit, vous vous apprêtez à accueillir cette édition du FESPACO ?
Augusta Palenfo : Dans un état d’esprit serein. Oui, tout est fin prêt. On n’attend que les festivaliers, le public, pour fêter ensemble cette 29e édition du FESPACO. Je suis contente et satisfaite en tout cas du déroulé jusqu’à présent.
Minute.bf : Quelles sont vos attentes pour cette édition du FESPACO ?
Augusta Palenfo : Mes attentes sont que le FESPACO se passe bien, que le Festival soit comme le Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO), notamment l’engouement qu’il y a eu autour. Donc, que l’engouement soit aussi pareil pour le FESPACO et qu’il y ait assez de prix pour les films burkinabè et surtout que l’Étalon d’or puisse rester au Burkina Faso. J’ai cette conviction. Je suis optimiste…
Minute.bf : Concernant votre film en compétition, qu’est ce que vous espérez ?
Augusta Palenfo : J’espère au moins un prix. J’ai quand même cette conviction et je suis optimiste.
Minute.bf : Pensez-vous que cette année, les Burkinabè vont renouer avec l’Étalon d’or ?
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Augusta Palenfo : Je n’en sais rien. Vous savez, les critères des jurys, on ne le sait pas avant. Mais je sais qu’il y a de bons films burkinabè en compétition.
J’ai eu la chance de regarder le film de Dany Kouyaté hier (jeudi 21 février 2025, ndlr), j’ai aimé. C’est un beau film. Il y a longtemps, on n’a pas vu un film burkinabè comme ça. J’ai vraiment apprécié. Bon, je n’ai pas vu les autres, donc je ne peux pas non plus me prononcer pour le moment, mais je sais quand même que ce film n’est pas non plus derrière. Il est même devant.
Minute.bf : Est-ce que vous avez rencontré des difficultés dans la réalisation de votre film « Waongo » ? Lesquelles, si oui?
Augusta Palenfo : Des difficultés financières surtout. Financières, parce que pour un budget d’une soixantaine de millions de F CFA, je me suis retrouvée avec la moitié. Ce n’est pas simple.
Suivre la vidéo pour comprendre les difficultés du cinéma burkinabè et les esquisses de solutions…
Minute.bf : Quel est votre message aux Burkinabè ?
Augusta Palenfo : Je dirais aux cinéphiles de sortir, de venir voir le film et de soutenir les films burkinabè, de soutenir le film de façon générale ; mais en tout cas, soutenir le FESPACO. C’est de remplir les salles…
Venez, venez, venez, pour qu’ensemble, nous puissions fêter cette 29e édition du FESPACO, vivre ensemble le cinéma, et puis que tout se passe bien.
Je crois en tout cas que cette année, l’Étalon d’or de Yennenga reste ici. Que ça ne soit plus juste que l’Étalon d’argent, mais que l’Étalon d’or restera ici.
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Propos recueillis par Mathias Kam
Minute.bf