La première édition du festival d’expression culturelle (FEC) a ouvert ses portes dans la nuit du vendredi 24 mai 2024 à Ouagadougou. La cérémonie de lancement des activités est intervenue en présence du Représentant du Ministre en charge de la Culture, Rimtalba Jean-Emmanuel Ouédraogo, et de plusieurs autres personnalités culturelles burkinabè.
« La place de la Culture dans la refondation du Burkina Faso », c’est sous ce thème que s’est ouverte vendredi soir, cette première édition du FEC. Trois jours durant, acteurs culturelles, membres des communautés ethniques et amoureux de la culture burkinabè et africaine vont communier autour de la Culture, sur le Terrain Puma-rouge du quartier Tanghin. Rue marchande, Prestations d’artistes et jeux de société, Espace conte et devinette, Conférences et ateliers, actions citoyennes de salubrité, documentation des activités culturelles des différentes communautés ethniques du Burkina Faso, sont entre autres activités au programme de ce FEC édition 2024.
Selon le Commissaire général du FEC, Sié Palenfo, ce festival est né de la volonté des étudiants du département d’Arts, Gestion et administration culturelle (AGAC), de promouvoir les valeurs culturelles endogènes du Burkina Faso. Il se veut une tribune de valorisation et de documentation des produits et valeurs culturels africains en voie de disparition. A l’en croire, il s’agira concrètement de documenter les jeux de société anciens existant au Burkina Faso pour en faire la promotion à travers les smartphones et les outils des Nouvelles technologies de l’information et de la Communication.
« Le Festival d’Expression Culturelle (FEC) n’est pas qu’un évènement culturel de plus, encore moins un cadre d’expression folklorique de la culture. Nous sommes partis d’un constat sur les festivals existants pour créer ce model FEC qui se veut un cadre de réflexion et d’apprentissage sur les pratiques culturelles, d’où le panel au programme. Un examen de notre histoire récente a permis de comprendre que les autres ont utilisé l’ethnographie pour apprendre de nous. Le FEC entend utiliser l’auto-ethnographie pour déconstruire l’histoire culturelle qu’on nous a prêtée et offrir à nos enfants et au monde la vraie histoire qui nous représente », a-t-il déclaré.
De ses dires, le Festival des expressions culturelles se veut aussi un espace de brassage interculturel entre les différentes communautés du Burkina Faso. Selon lui, 06 communautés burkinabè ont été conviées pour exposer leurs savoirs et savoir-faire culturels.
Prenant part à cette cérémonie de lancement, Jean-Noël Bonkoungou, représentant le Ministre en charge de la Culture, a félicité les organisateurs pour cette activité qui permettra de remettre au goût du jour les valeurs traditionnelles africaines. Il s’est surtout réjoui de la thématique de cette première édition qui offre l’occasion, selon lui, de mener la réflexion sur la contribution des valeurs traditionnelles burkinabè dans le processus de refondation du Burkina Faso. « Cette activité entre dans le cadre du dynamisme que le Chef de l’État a donné à nos valeurs traditionnelles ancestrales et que nous devons promouvoir, pour lutter contre le terrorisme qui sévit dans notre pays. C’est donc un message d’encouragement et de retour aux sources que le ministre leur transmet. », a-t-il déclaré.
M. Bonkoungou s’est dit convaincu que seul un retour aux sources permettra un véritable développement des pays africains. Et cela, dit-il, doit passer par la jeunesse, socle d’une Afrique radieuse. « Il faut que les jeunes s’imprègnent de nos valeurs traditionnelles et culturelles. Ici, nous ne pouvons pas parler de développement endogène sans faire référence à nos sources, à nos valeurs culturelles. C’est donc dire aux jeunes de puiser les valeurs qui existent dans notre culture pour développer notre Nation », a-t-il appelé.
Ainsi lancées, les activités du FEC 2024 se dérouleront jusqu’au soir du 26 mai 2024.
Oumarou KONATE
Minute.bf