La communauté yaana a organisé, le vendredi 19 avril 2019 à Ouargaye, capitale du Koulpelgo, région du Centre-Est, la première édition du festival « Rog n miki du yaanga » sous le thème : « patrimoine culturel socle de paix et cohésion sociale pour un développement endogène soutenu ». Cette première édition a été placée sous le parrainage de M. Boukari Khalil BARA, secrétaire permanent du 11 décembre
La ville de Ouargaye a vibré au rythme de la première édition du Festival Rog-N-Miki du yaanga le vendredi 19 avril dernier. L’ensemble des populations des huit communes que compte la province du koulpelogo sont sorties nombreuses avec leur troupes et coutumiers en tête pour magnifier la culture yaana en voie de péricliter. Cette première édition est l’initiative de sa Majesté Naaba Sanem de Ouargaye.
Des danses, la parade des chevaux, la parenté à plaisanterie et la démonstration des pouvoirs mystiques ont marqué les temps forts de cette cérémonie culturelle.
Selon Cyrille SEGHDA, président du comité d’organisation, la réussite de cet évènement est la conjugaison des efforts de l’ensemble des forces vives de la province. Ce festival est aussi un cadre à la promotion de la culture yaana qui, jusque-là n’a pas un cadre d’expression, a-t-il ajouté. Pour lui, cette cérémonie a permis de déceler les talents cachés du yaanga.
Pour Naaba Sanem, l’organisation du festival se justifie par le fait que la communauté yaana, en dépit de son riche potentiel culturel, ne dispose toujours pas d’un cadre de promotion, de valorisation et de protection de son patrimoine culturel et immatériel. Pourtant, estime le chef coutumier, « si nous perdons notre culture, nous sommes perdus ».
La présente activité est parrainée par Boukari Kalil Bara, secrétaire permanent du 11-Décembre. Après avoir remercié les organisateurs d’avoir choisi sa personne pour parrainer cette activité, il a déclaré que la culture est un facteur de cohésion sociale. Il est donc nécessaire qu’on ait un cadre d’expression. Ainsi, il a appelé la population à s’approprier l’activité. Le ministre de la Culture, par l’entremise du haut-commissaire du Koulpelgo, a aussi félicité les organisateurs. Selon Madame le Haut-commissaire du Koulpelogo, Il n’est jamais trop tard pour celui qui a pris conscience de son mal et qui cherche les voies et moyens pour le remédier car parmi toutes les communautés vivant sur le sol burkinabè c’est le yaanga seulement qui n’a pas un cadre de manifestation culturelle structurée depuis les indépendances du Faso. Avec cette prise de conscience les meilleures choses ne sont plus loin. A-t-elle renchéri.
Correspondance particulière