dimanche 8 septembre 2024
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Fondamentaux du Droit musulman : Des Journalistes à l’école de la FADEB

A l’occasion du mois de jeûne musulman, la fondation Albouchra pour l’Education et le Développement au Burkina (FADEB) a organisé le 04 avril 2024, une formation au profit du Réseau des Journalistes et Communicateurs musulmans du Burkina Faso (REJCOM). Placée sous le parrainage du Cheick Moaz Soufi Ouédraogo, l’activité a permis de sensibiliser une vingtaine de Journalistes musulmans aux fondamentaux du Droit musulman.

« Les fondamentaux du Droit musulman », c’est sous ce thème que s’est tenue la 6e édition des causerie – débat entre la FADEB et le REJCOM. Durant environ deux heures de temps, la vingtaine de Journalistes et communicants présents à cette activité, ont été informés des règles et lois qui doivent régir la vie du Musulman. Selon le formateur du jour, Adama Amadé Soro, Président de la FADEB, le Droit musulman ou encore islamique renvoie à l’ensemble des injonctions, des approbations et des interdits définis par l’Islam. Ce droit, selon ses explications, prend sa source à deux niveaux.

Adama Amadé Soro a assuré la formation

Le premier niveau, dit primaire, provient du livre-saint notamment le Coran, et de la Tradition prophétique. Le second niveau, dit secondaire, découle du Consensus et de l’analogie, autrement dit, de l’ensemble des pratiques adoptées ou interdites par décisions consensuelles des Oulémas (les savants ndlr). Le Droit musulman d’après ses explications, bien qu’il soit différent du Droit positif comporte plusieurs similitudes sur bien de points.

En initiant cette formation, l’objectif de la FADEB, selon son président, est non seulement de susciter l’intérêt des Journalistes musulmans pour les thématiques en lien avec les principes du Droit musulman et les concepts y afférents, mais aussi et surtout, de leur fournir des éléments de compréhension de cette dimension de leur religion. Ce qui leur permettra d’aborder cet aspect de l’Islam avec beaucoup plus de maîtrise et d’objectivité.

Remise d’une attestation au parrain, Cheick Moaz Soufi Ouédraogo

« La philosophie derrière cette initiative, c’est d’amener les confrères musulmans à s’intéresser aux thématiques essentielles pour la compréhension du message islamique. Vous savez que la plupart des thèmes qui sont véhiculés en Islam sont faits en langue arabe. Il va de soi que dans la compréhension il y ait souvent des problèmes. En tant que formateurs arabophones qui avons eu la chance d’étudier la langue arabe et ayant également une formation en communication et traduction, nous nous sommes dits que nous pouvons partager ce peu de connaissance avec nos confrères Journalistes pour que nous puissions nous familiariser avec certains concepts comme la croyance, la pratique, l’éthique et bien plus », a-t-il expliqué.

Il a aussi confié que le choix de la thématique de cette édition découle de la volonté de la FADEB de mettre à la disposition des hommes de médias des outils de comparaison entre le Droit positif et le Droit musulman à l’effet de leur permettre de dégager les éléments de similitudes et de divergences entre les deux sujets.

Abdoul Karim Ouédraogo, Président du Réseau des Journalistes et communicants Musulmans du Burkina Faso (REJCOM)

La formation a permis aux journalistes musulmans présents de renforcer leurs connaissances du domaine de la Juridiction islamique. C’est du moins la conviction de Abdoul Karim Ouédraogo, Président du Réseau des Journalistes et communicants Musulmans du Burkina Faso (REJCOM). Saluant l’initiative de la FADEB, il a relevé que cette formation vient à point nommé pour offrir à l’ensemble des membres de son Réseau, des outils d’analyses et de compréhension de la loi islamique. « L’islam est une religion qui nécessite d’être connue avant d’être pratiquée. C’est donc une obligation pour nous d’aller à la recherche de sa connaissance. C’est une opportunité pour nous d’avoir de meilleurs outils pour non seulement pratiquer notre religion mais aussi contribuer dans nos différentes rédactions dans l’analyse et les commentaires des différents messages de l’islam à travers notamment les droits fondamentaux qui s’y retrouvent », a-t-il souligné.

Le parrain de l’activité a lui aussi reconnu le bien-fondé d’une telle formation pour les hommes de médias. Pour Cheick Moaz Soufi Ouédraogo, Guide spirituel de la communauté des Soufis au Burkina Faso, la plus value de cette initiative réside dans le fait qu’elle permettra à ces Journalistes de donner la vraie et la bonne information aux populations sur l’un des aspects les plus importants de l’islam en l’occurrence le Droit musulman.

Cheick Moaz Soufi Ouédraogo, Guide spirituel de la communauté des Soufis au Burkina Faso, Parrain

« Les Arabes disent qu’on peut ne pas faire ce qu’on connait mais on ne peut pas faire ce qu’on ne connait pas sinon on risque de mal le faire. Un homme qui a pensé aujourd’hui à former des gens sur le côté du journalisme, c’est quelqu’un qui a fait une grande chose. Parce que les affaires islamiques, religieuses sont très délicates et sensibles. Il suffit que tu places mal un mot et tout le reste est gâté. Alors que le Journalisme selon ce qu’on dit consiste à collecter, traiter et porter l’information à l’attention du public. Mais maintenant si tu ne connais pas ce que tu dois porter à l’attention du public, tu peux mal interpréter certaines choses et ça peut créer d’autres problèmes au sein du public. Je salue vraiment ce qu’il est en train de faire », a-t-il affirmé, insistant sur le nécessité d’une formation plus accrue des Journalistes burkinabè sur des aspects aussi sensibles que ceux de la religion.

La formation s’est refermée par une remise d’attestations aux participants.

Oumarou KONATE

Minute.bf

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