Qualifier la Russie de « menace » ne passe pas au Kremlin. Cette fois-ci, c’est Vladimir Poutine lui-même qui a répondu à son homologue français, en le comparant, ce jeudi 6 mars 2025, à Napoléon.
Plutôt dans la journée, c’est le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, qui repondait à Emmanuel Macron, qui dans son discours du mercredi 5 mars 2025, qualifiait la Russie de « menace », allant jusqu’à proposer une protection de l’Europe par le parapluie nucléaire français. Lavrov avait considéré cela comme une « menace » contre son pays.
Interrogé sur le propos de son homologue français, le patron du Kremlin l’a tâclé en s’étonnant qu’il « existe encore des gens qui veulent retourner aux temps de Napoléon, en oubliant comment ça s’est terminé ». En effet, Poutine fait allusion l’envahissement de la Russie par Napoléon Bonaparte qui, en 1812, avait réussi à prendre Moscou. Mais à la fin, il a été contraint de battre en retraite devant une victoire définitive russe.
Cette comparaison non plus ne passe pas chez le président français. En marge du sommet de l’Union européenne sur l’Ukraine, dans la soirée de ce jeudi 6 mars 2025, il a réagi en traitant Poutine d’« impérialiste révisionniste de l’histoire, des identités, des peuples ». « Il (Poutine) fait un contresens historique, car Napoléon menait des conquêtes. La Russie est la seule puissance impériale », s’est défendu le Chef de l’État français. « S’il (Poutine, ndlr) réagit comme ça, c’est qu’il sait que j’ai dit vrai et que je sais qu’il peut trahir les accords qu’il signe », a lancé le chef de l’État français.
Ces sorties des présidents français et russe se tiennent dans un contexte où la question centrale reste la résolution du conflit qui oppose l’Ukraine à la Russie.
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