La direction générale des Affaires immobilières et de l’équipement de l’Etat (DGAIE) organise, du 15 au 19 juillet 2024 à Bobo-Dioulasso, un atelier de formation au profit des corps de contrôle sur les modalités de contrôle des opérations de la comptabilité des matières. L’ouverture des travaux a eu lieu, ce lundi 15 juillet 2024, sous la présidence de Gislain William Toé, chargé de mission au ministère de l’économie, des finances et de la prospective, représentant le ministre Aboubakar Nacanabo.
La comptabilité des matières est une discipline de gestion qui permet à l’Etat de suivre ses biens depuis leur acquisition. C’est une orientation de l’UEMOA implémentée au Burkina par le ministère en charge des finances à travers la direction générale des affaires immobilières et de l’équipement de l’Etat (DGAIE). En effet, a indiqué le représentant du ministre en charge des finances, Gislain William Toé, le Burkina Faso a entrepris depuis quelques années de mettre en place un dispositif approprié de suivi de son patrimoine, afin de le sécuriser, de maitriser ses mouvements et d’en tirer le meilleur profit au service de l’administration et des citoyens.
Ainsi, ce séminaire de formation qui porte sur les « procédures et techniques de contrôle des opérations de la comptabilité des matières » va permettre d’outiller les corps de contrôle sur le dispositif juridique, organisationnel et technique de la comptabilité des matières. Prévu pour se tenir en deux sessions, cet atelier de formation se tient dans un contexte de mise en œuvre des réformes dans le domaine des finances publiques. Toute chose qui va permettre la tenue d’une comptabilité générale de l’Etat pour la connaissance sincère du patrimoine financier et non-financier de l’Etat et le suivi de son évolution.
Dans ce sens, des actions ont déjà été menées. Parmi elles, l’élaboration des textes encadrant la comptabilité des matières, l’élaboration d’outils de gestion, la nomination et l’installation des comptables des matières dans les ministères et institutions et récemment dans les EPE, la production du compte central des matières ainsi que la formation et la sensibilisation des principaux acteurs. A cet effet, dans le cadre des missions des corps de contrôle et conformément à la règlementation sur la comptabilité des matières, la tenue de la comptabilité des matières est soumise au contrôle des organes habilités de chaque Etat.
Aussi, de façon générale, la gestion du patrimoine non-financier est soumise au même principe dans le but de sauvegarder les biens publics pour les générations présentes et futures et contribuer également à la maitrise des charges de fonctionnement. De ce fait, M. Toé considère qu’il est opportun de s’entretenir avec le corps de contrôle sur certains aspects, afin de faciliter leur travail sur le terrain.
Le séminaire abordera ainsi l’état de mise en œuvre de la comptabilité matières dans l’administration publique, présentera le corpus juridique et règlementaire de cette nouvelle réforme ainsi que la règlementation applicable au matériel roulant, aux baux administratifs, à la gestion du carburant. Il traitera particulièrement des procédures de contrôle de la comptabilité des matières, des critères de qualité des pièces justificatives des mouvements des matières ainsi que des modalités de mise en jeu des responsabilités des acteurs de la comptabilité des matières.
« Les modules vont porter sur le cadre règlementaire qui va nous amener à faire le point de tous les textes qui régissent la tenue de la comptabilité des matières. Cela va nous amener à voir également le cadre organisationnel et les structures de gestion de la comptabilité des matières et quels sont les acteurs dédiés à cette gestion. Nous allons voir aussi les procédures de gestion de la comptabilité des matières et les procédures spécifiques notamment la gestion du carburant, des véhicules, les baux administratifs (…) », a détaillé le Directeur de la comptabilité des matières à la DGAIE, Honoré Zongo.
Ce séminaire que M. Zongo a qualifié d’« opportunité d’échanges » va regrouper des inspecteurs techniques des ministères et institutions, de l’autorité supérieure de contrôle de l’Etat et de la lutte contre la corruption, de l’inspection générale des finances et de la Cour des comptes.
Ainsi, tout en invitant les acteurs à une participation active aux travaux, le représentant du ministre en charge de l’économie a souhaité qu’à l’issue du séminaire, les capacités des corps de contrôle soient renforcées sur la gestion du patrimoine non financier de l’Etat.
Minute.bf