vendredi 22 novembre 2024
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Grand entretien du Président Traoré : « Il y en a parmi ceux qui ont critiqué le discours, qui sont des frustrés…» (micro trottoir)

Plus de quatre mois après sa prise du pouvoir, le Président de la Transition burkinabè, le Capitaine Ibrahim Traoré, a accordé le 03 janvier 2023, son tout premier entretien à la presse. Un exercice grandeur nature au cours duquel le chef de l’Etat s’est prononcé sur l’ensemble des grandes questions qui minent l’actualité nationale en ce moment. Aux lendemains de ce débat avec la presse, plusieurs citoyens apprécient positivement les réponses apportées par le Chef de l’État burkinabè aux questions à lui posées.

Drissa Guiatin, Enseignant de Français

« Il y en a parmi ceux qui ont critiqué le discours, qui sont des frustrés… »

Nous, en tant que jeunes burkinabè, nous pouvons dire que nous avons écouté le discours avec assez d’attention parce que c’est le discours qu’on attendait. C’est un discours de combat, un discours qui nous fait rappeler encore que nous sommes des Burkinabè, parce que le Burkina continue d’exister. Donc, tous les débats qu’il a menés, que ce soit au niveau de l’économie, au niveau de la diplomatie, sur le plan sécuritaire, il nous a rassuré réellement qu’aujourd’hui la guerre n’est pas encore déclenchée dans la mesure où il y a des commandes d’armements qui ne sont pas encore arrivées.

Sur la formation des VDP qu’ils ont recrutés en masse pour pouvoir aider les Forces de défense et de sécurité (FDS), il a rassuré que ces personnes sont sur le front en train de combattre l’hydre terroriste. Donc sur ce plan là, nous sommes convaincus que, vraiment à l’opposé de ceux qui sont passés, nous savons que le Capitaine est venu pour combattre. J’ai vu des gens critiquer [son discours] après mais je me dis aussi que c’est normal parce que les critiques dans un état démocratique, c’est normal. Mais, beaucoup aussi ont critiqué sans pour autant dire pourquoi et montrer là où ça ne va pas. Moi je ne vois pas ce qu’il y avait à critiquer dans le discours du Président.

Le président a dit que le combat n’est pas encore lancé et il a justifié pourquoi le combat n’est pas encore lancé. Il faut comprendre que depuis lors il y a l’armement commandé, des fois il y a des pays qui bloquent. L’armement peut arriver également dans les ports et puis ça n’arrive pas à destination. Et puis il faut également savoir que chez certains qui critiquent, il y a la frustration. Il y en a parmi ceux qui ont critiqué le discours du Président, qui sont des frustrés. Il y en a qui ont été des frustrés au pouvoir de Roch et sous Damiba ils étaient très frustrés encore ; il y a d’autres qui ont été appelés à l’Assemblée législative de Transition (ALT), ils ont fait huit mois et après les huit mois, ils sont venus les balayer. Ils ne peuvent pas être contents, parce que le patriotisme n’existe pas en eux. C’est uniquement pour les besoins pécuniaires, le populisme absolu. Sinon, moi je me dis, quand même que pour quelqu’un qui vit au Burkina Faso, quelqu’un qui connaît les réalités du Burkina Faso ne peut pas dire que le discours du Président de la transition n’est pas convainquant.

Pascal Kambou, citoyen

« C’est la première fois de voir un président galvanisé et qui semble vraiment être rassurant quant à la lutte engagée… »

Dans l’ensemble, le président Ibrahim Traoré à vraiment été très pertinent. Je le dis parce qu’il a abordé vraiment tous les sujets avec technicité et avec réserve. On a vraiment vu un homme engagé dévoué pour la cause commune qu’est le Burkina Faso et qui demande l’accompagnement de tous les Burkinabè pour relever les grands défis.

Moi, particulièrement, c’est la première fois de voir un président galvanisé et qui semble vraiment être rassurant quant à la lutte engagée sur le plan sécuritaire. J’ai vu que les gens se sont attardés sur le fait qu’il ait dit que la guerre n’a pas encore débuté. Mais les gens doivent savoir qu’en stratégie de défense, l’armée est en train de déployer tous les moyens. C’est vrai qu’on ne nous présente pas les moyens qui sont déployés mais on voit vraiment toujours que les lignes bougent. Et moi j’ai confiance que si tout cela est mis en place, la lutte sera encore plus intense que ce qu’on voit.

Sami Germain Doly, étudiant en Master en Histoire

« Il a annoncé des politiques audacieuses… »

Ce que moi je retiens personnellement au delà même de la complexité de la situation, le président Traoré a été sincère. Il y avait de la sincérité dans ses paroles. On remarque qu’il y a la volonté de bien faire. Presque dans tous les aspects il a essayé d’éclaircir la population. Il a dit la vérité même dans les questions dites gênantes. Quand on fait le lien avec ce qui se fait sur le terrain, c’est un discours d’humilité et de sincérité. Il a clairement la volonté d’en finir avec le terrorisme. Même si nous sommes à Ouagadougou, nous avons des échos des villages. Les habitants nous disent qu’il y a un gros travail qui s’abat. Donc ce que le Capitaine Ibrahim Traoré a dit, ce sont les réalités du terrain.

Au niveau de sa politique de développement, il m’a inspiré confiance sur où il veut aller. Il a parlé de créer des pôles de développement. Je pense que c’est une bonne initiative. Nous savons tous que le Burkina Faso est riche. Il suffit seulement de bien mûrir une politique de développement en tenant compte des potentialités de chaque région.

Autre chose que j’ai beaucoup apprécié, c’est l’annonce concernant les réformes judiciaires. La création des centres nationaux pour rendre les prisonniers productifs. Le Capitaine Ibrahim Traoré a dit qu’il s’agit de transformer les peines d’emprisonnement en travaux d’intérêt public. Cela va désengorger les prisons et éviter des dépenses à l’État vu qu’on enferme les prisonniers et c’est l’État qui les nourrit. Mettre les prisonniers en production, cela va leur permettre de se découvrir, découvrir une autre qualité chez eux et cela va aider le pays à se développer. Ainsi, à la fin d’une peine, chaque prisonnier saura faire quelque chose pour être utile. Il a annoncé des politiques audacieuses et si on maximise sur ça, ça va propulser le Burkina Faso et il y aura moins de criminels.

Oumarou KONATE et Mathias KAM

Minute.bf

1 COMMENTAIRE

  1. C’est intéressant pour cet rapport. Mais je demande à minute.bf de nous partager parfois les critiques. Même si vous ne mentionnera pas le nom de la personne. C’est important pour nous.
    Mes respects au service minute.bf

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