dimanche 15 décembre 2024
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Grogne Sociale : « Il est illusoire de penser que le temps peut avoir raison de notre détermination », Bassolma Bazié

Le meeting contre l’application de l’IUTS sur les primes et indemnités des travailleurs du privé, du parapublic et du public, a eu lieu le samedi 04 juillet 2020, à la bourse du travail de Ouagadougou. Les syndicats ont dénoncé une oppression constante des gouvernants sur les travailleurs et ont saisi l’occasion pour rappeler leurs exigences aux dirigeants.

« Comme vous avez pu le constater, le gouvernement s’est saisi de la pandémie du Covid-19 comme une aubaine dans l’optique de museler nos organisations et faire passer les mesures qu’il a prises contre les libertés et le pouvoir d’achat des travailleurs », a dénoncé d’entame Bassolma Bazié avant d’appuyer ses propos en prenant pour exemple les « diverses mesures répressives allant des affectations arbitraires à des révocations et licenciements en passant par des coupures et des suspensions abusives et illégales de salaires prises contre les travailleurs en lutte dans plusieurs secteurs d’activités ».

Ce pendant, ce qui semble paradoxal pour Bassolma Bazié c’est que le gouvernement « depuis quelque temps, développe une communication tendant à faire croire qu’il est ouvert au dialogue mais que ce sont les syndicats qui ne veulent pas venir à la table de négociation ». Mais « quelle table de négociation? », s’interroge Bassolma Bazié ce d’autant plus qu’il n’en est rien selon lui.

Alors, dit-il: « C’est le lieu pour nous de faire la mise au point suivante: notre regroupement, qui a organisé la marche du 7 mars 2020 ayant mobilisé des dizaines de milliers de travailleurs sur l’ensemble du territoire national, a mené la grève du 16 au 20 mars 2020. Cette grève, qui a été bien suivie sur l’ensemble du territoire, n’a reçu à ce jour aucune invitation à une rencontre avec le gouvernement. Pire, le gouvernement n’a répondu à aucune des correspondances que notre regroupement lui a adressées en février et mars 2020. Mieux, dans ses deux adresses à la nation le 20 mars et le 2 avril 2020, le chef de l’Etat a délibérément choisi de n’évoquer, ni les manifestations de la coalition, ni sa plate-forme qui ont mobilisé d’immenses foules aussi bien à Ouaga que dans la plupart des localités du pays », a étalé Bassolma Bazié.

Pour l’heure, les syndicats organisateurs du présent meeting exigent : « la levée sans délai des sanctions arbitraires contre les travailleurs à savoir la révocation des travailleurs des impôts et la restitution des salaires suspendus et/ou coupés illégalement, l’annulation des mutations arbitraires des agents de la RTB et de SYDWAYA, l’examen sérieux et diligent par le gouvernement de leur plate-forme ».

Pour terminer, la coalition syndicale a ténu à faire savoir aux dirigeants qu’il est « illusoire de penser que le temps peut avoir raison de leur détermination ». Aussi appellent-ils leurs structures et leurs démembrements à tous les niveaux à préparer et à réussir la grève de 48H les 8 et 9 juillet 2020 qui visent à interpeller une fois de plus le gouvernement; à poursuivre les luttes sectorielles dans les secteurs où les conditions le permettent; à œuvrer dans le sens d’un élargissement du front de la lutte en allant vers les organisations qui sont désireuses de se battre, à poursuivre la mobilisation pour les luttes à venir qu’impose l’attitude du gouvernement; à développer une unité d’action entre l’ensemble des travailleurs du public comme du privé, les élèves et étudiants ».

Hamadou Ouédraogo
Minute.bf

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