Cinq semaines après l’annonce de la mobilisation des réservistes, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a indiqué vendredi que la mobilisation partielle lancée dans le pays pour la guerre en Ukraine avait atteint ses objectifs.
« La tâche de recruter 300 000 personnes a été accomplie », a-t-il déclaré à Vladimir Poutine, lors d’un échange diffusé à la télévision selon Rfi. A en croire le ministre, un mois après l’annonce de la mobilisation le 21 septembre dernier, 218 000 réservistes sont en train d’être formés dans des bases militaires russes, 41 000 sont déployés dans des unités militaires combattant en Ukraine, et 41 000 autres sont en formation, mais en zone de conflit.
Le Président Vladimir Poutine a, pour sa part, salué le « patriotisme » des soldats mobilisés. Ces derniers, encore civils il y a quelques semaines, devront désormais permettre de consolider les lignes russes face à l’armée ukrainienne, qui a progressé sur le plan territorial dans l’est et le sud de l’Ukraine depuis deux mois.
Soulignons qu’à son annonce il y a environ un mois, l’ordre de mobilisation s’est heurté à la résistance de certains hommes appelés sous les drapeaux. En effet, des milliers d’entre eux ont pris le chemin de l’exode pour ne pas rejoindre les rangs de l’Armée.
Moscou s’était abstenu pendant les premiers mois du conflit de prendre cette mesure phare, qui implique bien davantage les civils russes, leur famille et de facto la société tout en entière dans cette guerre. Les récents revers essuyés par les militaires de carrière envoyés par Moscou l’ont convaincu d’abattre cette carte pour renforcer ses moyens en Ukraine.
Pour Volodymyr Zelensky, l’annonce de cette mesure est le signe que Moscou aurait « rapidement besoin d’une nouvelle vague de recrues », face aux déconvenues enregistrées.
Désormais, tous les regards sont tournés vers la ville de Kherson et ses districts environnants. L’administration d’occupation russe a promis d’en faire une « forteresse » pour résister à l’offensive. Elle a également orchestré avec l’armée une vaste opération d’« évacuation », selon le terme employé, de civils.
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