African Women Leaders (AWL) a 5 ans. Pour marquer d’une pierre blache cet anniversaire, l’association qui a pour objectif de développer les capacités de leadership des femmes et des jeunes pour leur « autonomisation » a organisé un panel autour du thème: « Harcèlement sexuel en milieux scolaire et professionnel », le samedi 26 juin 2021 à Ouagadougou.
Depuis sa création en 2016, African Women Leaders (AWL) s’est donnée comme mission, « d’offrir des plateformes éducatives aux associations de femmes et de jeunes afin qu’elles puissent créer de la valeur ajoutée dans leurs différentes initiatives entrepreneuriales ». De 2017 à 2020, l’association présidée par Marie Hermann Coulibaly s’est fixée des objectifs visant à offrir des « cadres d’apprentissage et de partage d’expériences (…) par une intégration conjointe des femmes et des jeunes à l’entrepreneuriat (…) en développant leurs capacités de leadership pour une autonomisation véritable ».
Ainsi, 5 ans après sa reconnaissance, AWL se félicite d’avoir contribué à susciter « l’émergence des initiatives novatrices et communautaires au sein des organisations », d’avoir été « un cadre d’échange, de formation, de plaidoyer et d’assistance où les activités profilées en projets, actions ou programmes ont été réfléchies par les associations, exécutées par elles-mêmes ».
Fort de tous ces résultats, AWL a voulu marquer ses 5 ans d’existence en initiant un atelier autour du thème, « Harcèlement sexuel en milieux scolaire et professionnel ». L’objectif selon Marie Hermann Coulibaly, est d’« informer le public sur l’existence du harcèlement sexuel au Burkina; sensibiliser le public aux méfaits du silence autour des discriminations et des violences de genres dans nos sociétés : cas du harcèlement sexuel ; faire un état des lieux sur le harcèlement en milieux scolaire et professionnel ».
Le harcèlement sexuel, un fait qui touche aussi les hommes
Invité à communiquer sur la question du harcèlement sexuel, la coordinatrice du réseau focus genre à l’Assemblée nationale, Roukia Rouamba a déploré le fait que « ce sont les élèves qui sont le plus touchés » en prenant pour preuve les statistiques faisant état de « 1205 cas de grossesses enregistrées dans la région du Centre-Ouest au cours de l’année scolaire 2020-2021 », obligeant les filles à abandonner leurs études. Pour la députée, il s’agit de partager ses expériences avec les autres et faire connaitre la législation aux personnes victimes du harcèlement.
Enfin, la députée a souligné que le harcèlement sexuel concerne également les hommes et touche tous les domaines d’activités.
Franck Michaël KOLA
Minute.bf