L’association Sougrinooma des jeunes commerçants et ouvriers du Burkina (ASJCOB) a organisé un atelier de sensibilisation et de formation sur le civisme fiscal ce jeudi 16 septembre 2021 à Ouagadougou. Sur le thème : « Collaboration entre douane et commerçants : défis et enjeux sur le système douanier », l’ASJCOB entend dans cette rencontre tripartite (commerçants, douanes et transitaires) outiller ses pairs sur les différents mécanismes d’importation des marchandises. C’était également une occasion de mettre les points sur i en ce qui concerne la flambée des produits de première nécessité sur le marché.
Les prix des produits ont augmenté sur le marché au Burkina Faso. A qui la faute ? Sur cette interrogation, plus d’un Burkinabè diront que ce sont les commerçants qui ont augmenté le prix des produits. L’association sougrinooma des jeunes commerçants et ouvriers du Burkina n’est pas d’accord avec cette idée.
Pour elle, c’est au contraire les commerçants qui veulent la paix et la stabilité dans ce pays parce qu’ils n’ont jamais fermé le marché pour une quelconque grève. « On a voulu croiser la douane et les transitaires pour en discuter parce que ce sont nos collaborateurs et on se complète sur le terrain. Il y a des problèmes actuellement dans le pays comme la hausse des prix des denrées et les gens nous accusent (les commerçants) d’être à l’origine. Nous aussi, nous accusons la douane qui à son tour accuse le transitaire de ne pas bien faire son travail. C’est pour cela que nous nous sommes regroupés ce matin pour apporter la vérité à la population. Que les gens aussi sachent qu’avec l’avènement de la maladie à coronavirus les choses ont changé », s’est défendu Lassané Ouédraogo, président de l’ASJCOB.
Et comme il fallait si attendre, l’institution douanière s’est aussi défendue à son tour. Elle nie toute responsabilité en lien avec l’augmentation des prix des produits. Pour Hamadou Ouédraogo inspecteur divisionnaire de douane, « l’administration douanière travaille avec des règles conformément aux textes de l’UEMOA et de la CEDEAO et ils ne font qu’appliquer ce qui a été unanimement pris au niveau de ces instances. »
Toujours dans ce processus de « dédouanement » face à l’augmentation des prix des denrées, les transitaires disent travailler conformément aux besoins des commerçants et la douane leurs donne le privilège d’appliquer les textes en vigueur. Tout comme l’institution douanière, les transitaires ont salué cette initiative des commerçants qui va permettre à l’ensemble des partis de s’assoir « pour connaitre qui fait quoi ou qui doit faire faire quoi ».
Une rencontre avec les impôts n’est pas exclu les jours à venir pour le même exercice d’explication selon les commerçants.
Mouni Ouédraogo
Minute.bf