Le groupe parlementaire Union pour le Progrès et le Changement (UPC) était face à la presse le 27 juin 2019 au siège national du parti sis à Ouagadougou pour faire le bilan de ses activités à mi-parcours au titre de l’année 2019. Un bilan qu’il juge satisfaisant même si ses députés de la première puissance politique de l’opposition ont dénoncé des mauvais comportements des députés de la majorité lors des rencontres à l’hémicycle.
« L’UPC n’a plus la foi en ce gouvernement à réaliser ses promesses, malgré la bonne volonté du nouveau premier ministre », a déclaré Nicola Dah, porte-voix du jour de l’UPC. C’est la raison pour laquelle, a-t-il ajouté, l’UPC a voté contre la politique générale du premier ministre Christophe Marie Joseph Dabiré le 13 février 2019 dernier.
En effet, il faut rappeler que, pour ce qui concerne le bilan à mi-parcours de l’UPC en 2019 au parlement fait par Nicola Dah, l’UPC a participé à deux sessions spéciales « pour le vote du projet de loi portant état d’urgence et sur la déclaration de politique générale du premier ministre à sa nomination », une session ordinaire, une session extraordinaire et des journées parlementaires. Ainsi, si l’opposition a voté CONTRE la loi portant politique générale du premier ministre, elle a voté POUR sur le projet de loi portant état d’urgence.
« Pour ce qui est de la session ordinaire, il est à noter qu’environ 42 projets de lois ont été adoptés. En termes de répartition, 29 portent sur des ratifications, 18 sur des accords de prêts avec un montant total de plus de 300 milliards de francs CFA et enfin 8 projets de lois sur des dons avec une valeur de plus de 148 milliards de francs CFA », retrace Nicola Dah. Au regard de ce bilan chiffré, la 1re vice-présidente du groupe parlementaire UPC, Henriette Zoumbaré note : « Nous constatons que notre pays continue de s’endetter à coût de milliards, engageant l’Etat sur de longs termes, sacrifiant ainsi les générations futures ».
En outre, lors de ce point de presse, le groupe parlementaire UPC a tenu à dénoncer un certain nombre de comportement à l’hémicycle. Le deuxième vice-président Justin Compaoré faisant allusion aux débats qui ont eu lieu le 21 juin 2019 portant sur la modification de la loi N° 25-2018/AN du 31 mai 2018 à l’hémicycle a déclaré : « C’est l’occasion pour nous de dénoncer certains propos grossiers et injurieux tenus par certains députés de la majorité ». Il a fait savoir que lors des débats, les propos de certains leaders politiques de la majorité présidentielle ont « vexé » plus d’un dans le camp de l’opposition. Le député Justin Compaoré a d’ailleurs qualifié ces agissements de « comportements de cabaret ».
Parlant justement de la modification de la loi N° 25-2018/AN du 31 mai 2018, les députés du groupe parlementaire UPC à travers Justin Compaoré disent noter que dans le système démocratique, il est nécessaire que les libertés soient encadrées. Toutefois, a-t-il poursuivi son intervention, les lois qui régissent ces libertés individuelles et collectives doivent faire l’objet d’un minimum de « concertation avec les acteurs clés. Aussi l’efficacité de cette loi, pense-t-il, sera limitée parce qu’elle « ne réglemente que la presse nationale sans toucher la presse internationale qui désormais aura une plus grande audience ».
Élisée Tao (Stagiaire)
Minute.bf