L’édition 2022 du Cadre national de concertation des acteurs de l’inclusion financière (CNC-AIF/BF) s’est ouverte dans la matinée de ce jeudi 24 novembre 2022, à Ouagadougou. Placée sous le thème : « l’inclusion financière comme instrument de renforcement de la résilience des Personnes déplacées internes au Burkina Faso », l’activité réunira durant 48h, plusieurs acteurs de l’inclusion financière venus de toutes les régions du pays.
« Atteindre 75% d’inclusion financière pour une population financièrement éduquée et en parfaite relation avec des Institutions saines », telle est l’ambition du Burkina Faso à l’échéance 2023. Une ambition aujourd’hui confrontée à de nombreuses difficultés, en raison de la situation de crise que traverse le pays. Selon Lin Hien, Secrétaire technique de la promotion de l’inclusion financière, dans le contexte actuel marqué par des déplacements massifs de populations, l’inclusion financière se pose comme l’une des réponses fortes et durables à l’urgence humanitaire.
En effet, a-t-il expliqué, « elle est fondamentale pour assurer la résilience des Personnes déplacées de force à travers la réalisation de projets à valeur ajoutée favorisant l’épargne et permettant une couverture sociale par la même occasion ». L’accès aux services financiers de base constitue donc, de son avis, l’un des meilleurs moyens pour assurer à ces populations la couverture de leurs besoins sociaux de base tels que l’alimentation, la santé, l’éducation et le logement. C’est d’ailleurs de cela, d’après lui, que le thème de la présente édition tire toute sa pertinence.
Selon ses dires, durant les deux (02) jours que dureront les travaux, il s’agira de s’appesantir sur les facteurs limitatifs à l’accès des personnes déplacées internes aux services et aussi, sur la contribution de chaque acteur intervenant dans le domaine de l’inclusion financière au Burkina Faso. Cela, dit-il, en vue de permettre aux acteurs de jouer et de renforcer leur partition pour l’accès des populations surtout déplacées internes à ces services financiers de base.
Présidant la cérémonie d’ouverture au nom du ministre de l’économie, des Finances et de la Prospective, Aboubacar Nacanabo, le secrétaire général dudit ministère, Josias Kobiané, s’est réjoui de la tenue de cette édition du CNC-AIF/BF.
Pour lui, dans le contexte de crise que traverse le Burkina Faso actuellement, « les services financiers, surtout ceux dits de base que sont le crédit productif aux conditions adaptées et à coûts abordables, l’épargne, l’assurance et les transferts représentent des éléments essentiels pour atténuer les effets dévastateurs de cette crise».
Ainsi, tout en formulant le voeux que de la présente session sortent des recommandations pertinentes, il a invité l’ensemble des acteurs, à « centrer les réflexions sur l’homme, pour une résilience de l’ensemble de la population et particulièrement de nos Personnes déplacées internes».
Oumarou KONATE
Minute.bf