Les populations de la région de l’Est sont de plus en plus harcelées par les assauts terroristes, notamment ces dernières semaines à Pama, dans la Kompienga.
« La Kompienga se meurt », a soupiré un natif de la province qui est actuellement à Ouagadougou, sans les nouvelles de sa famille depuis maintenant « un mois. » Dans l’espoir de retrouver ses parents sains et sauf, ce dernier, le regard tourné vers Dieu, lance un cri de détresse à l’endroit des nouvelles autorités, pour sauver la Kompienga de ce qu’il a qualifié de « joug des hommes armés. »
« Je n’ai plus les nouvelles de mes parents depuis un mois. Sont-ils toujours vivants? La réponse est entre les mains du bon Dieu. Je ne sais pas ce que deviennent les frères », a déspérémment confié le ressortissant de Pama à www.minute.bf, le visage interrogatif.
Le seul parent avec qui celui-là, qui réside à Ouagadougou est en contact « a seulement eu la chance de se réfugier au Togo voisin. » « On a pu communiquer grâce à Togocel », nous a-t-il expliqué.
Sur ce point, il révèle que pour isoler la Kompienga du reste du Burkina, les groupes terroristes ont « détruit toutes les lignes téléphoniques dans la province pour empêcher toute communication. »
En effet, dépeint notre interlocuteur, « la situation à Pama est apocalyptique.» Il dépeint une situation où les populations de la Kompienga et précisément celles de Pama, « depuis plus de trois semaines vivent sous le joug des groupes armés terroristes. » Pour preuve, il affirme sans détours que « les villages de Folpodi, Ounpoungdéni, Tibadi, Djapienga, Mamanga, etc. sont désormais sous le dictat des terroristes » qui « procèdent ces derniers jours à des enlèvements, des pillages de cheptel, mais aussi à des assassinats des pauvres populations.»
A l’en croire, ces hommes armés « imposent leur loi, contrôlent les axes routiers. » Par exemple, ce fils de Pama précise que « sur l’axe Fada-Pama et l’axe Pama-Nadiagou, ces hommes armés vérifient les identités des passagers, refoulent certains transports en commun en fonction de leurs humeurs et des chauffeurs sont bastonnés à mort. »
Les habitants de Pama qui vivent cette situation « s’interrogent sur la présence du détachement militaire chez eux. » Notre interlocuteur avance que le « désespoir » gagne les populations « au fil des secondes qui passent. »
Les regards sont résolument tournés vers les nouvelles autorités, pour des actions offensives afin de « sauver la Kompienga qui se meurt dans l’insécurité. » « Il faut sauver les survivants », a presque prié notre interlocuteur avant de clamer : « vivement qu’un second OTAPUANU soit enclenché pour nettoyer et sécuriser durablement cette partie du Burkina Faso pour éviter un second Solhan, Inata, etc. »
Minute.bf