L’intervention militaire de la Cedeao au Niger « est une menace directe pour l’Algérie. Nous refusons catégoriquement toute intervention militaire », a réaffirmé le président algérien Abdelmadjid Tebboune lors d’une interview télévisée avec la presse algérienne diffusée samedi 5 août au soir.
Il a martelé qu’il « n’y aura aucune solution sans nous (l’Algérie). Nous sommes les premiers concernés. « L’Algérie partage près d’un millier de kilomètres » de frontière avec le Niger, a-t-il souligné
Les exemples syrien et libyen
« Dans quelles situations sont aujourd’hui les pays qui ont connu une intervention militaire ? », s’est interrogé le chef d’État algérien en précisant « regardez où en est la Libye, la Syrie ».
Le 30 juillet, quatre jours après le coup d’État qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum, la Cedeao a donné sept jours aux putschistes, soit jusqu’à dimanche soir, pour le rétablir dans ses fonctions, sous peine d’utiliser « la force ».
Plusieurs armées ouest-africaines comme le Sénégal se sont dites prêtes à envoyer des soldats, tout comme la Côte d’Ivoire, selon une source proche de la délégation ivoirienne à Abuja qui n’a pas précisé le nombre éventuel d’hommes mobilisés.
L’alliance Niger-Mali-Burkina Faso
« Deux pays (Le Mali et le Burkina Faso) sont prêts à entrer dans la bataille (auprès du Niger) », a rappelé le président algérien en prévenant que dans le cas d’une intervention militaire « tout le Sahel s’embrasera ».
Au Mali et au Burkina Faso, confrontés à la violence jihadiste comme le Niger, les militaires putschistes ont prévenu qu’ils seraient solidaires de leur voisin et que toute intervention militaire serait considérée comme « une déclaration de guerre » à leur encontre.
Source: Jeune Afrique
Minute.bf