À l’issue la marche de protestation contre l’application de l’IUTS sur les primes et indemnités des agents publics de l’Etat, a eu lieu à la Bourse du travail de Ouagadougou, un meeting des travailleurs et leaders syndicaux, le 7 Mars 2020. Tour à tour les leaders syndicaux ont exprimé leur ras-le-bol contre des mesures du gouvernement à leur endroit qu’ils jugent arbitraires.
Le syndicat national des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC), s’est insurgé à travers la voix de Sidiki Dramé, contre « les mesures récentes d’affectations arbitraires de plus de 300 agents de la presse publique ». Pour lui, cette mesure n’est rien d’autre qu’un « plan machiavélique » du ministre Fulgence Dandjinou pour liquider la presse publique. « Ce plan par la suite prévoit opposer les médias publics aux médias privés », renchéri Sidiki Dramé.
Bassolma Bazié a, quant à lui, laissé entendre, en ce qui concerne les affectations au niveau des médias publics : « Probablement qu’à la rencontre de Djandjoba (danse) de Pau en France, des ordres leur ont été donnés pour venir réprimer les médias », a-t-il martelé, avant de demander aux travailleurs des médias de maintenir et garder le professionnalisme dans leur travail, car, « votre travail dérange certains, donc poursuivez », a-t-il dit à l’endroit des journalistes burkinabè.
Une diabolisation des syndicats?
Ce meeting des syndicats, fût une véritable occasion pour les leaders de déverser tous leur ressentiment à l’endroit des dirigeants. « Ils veulent salir notre nom en disant que nous ne payons pas les impôts », scande Badiel Souleymane, SG du F-SYNTER aux travailleurs. « Nous entendons que le travailleurs ne paient pas l’impôt, c’est ce mensonge qui est servi au peuple. Les travailleurs paient l’impôt mais trop d’impôts tuent l’impôt c’est pourquoi nous refusons l’application de l’IUTS sur nos primes et indemnités », a-t-il catégoriquement rappelé avant d’ajouter : « d’ailleurs, l’heure n’est plus aux discours, l’heure est à l’action et nous allons agir ». « Oui et avec vigueur », répondent les travailleurs aux propos de Souleymane Badiel. Il leur a d’ailleurs fait savoir : « quand vous êtes face à un prédateurs, la défense est naturelle et légitime, et nous allons bien nous défendre face au prédateur » a-t-il conclu.
Hamadou Ouédraogo
Minute.bf