Après Koudougou en mai 2022, l’émission grand public « Jeune wakat live» a déposé ses valises à Ziniaré dans la région du plateau central le samedi 23 juillet 2022. Pour cette étape, cette émission radiophonique portée par l’Union nationale de l’Audiovisuel Libre du Faso (UNALFA), s’est intéressée à la contribution de la jeunesse dans la promotion de la cohésion sociale et la paix.
Le Cercle d’Initiative et de Concertation de l’Oubritenga (CICO) a refusé du monde dans la soirée du 23 juillet 2022. Les jeunes du Plateau central n’ont pas voulu se faire conter cet évènement majeur tenu dans leur région. Étudiants pour certains, élèves pour d’autres ou encore entrepreneurs ou chômeurs, ils ont répondu massivement présent à l’appel de l’UNALFA pour donner leurs opinions sur le thème: «Face aux défis sécuritaires, quelle contribution de la jeunesse du Plateau-central pour la cohésion sociale et la paix ? ».
Quatre rubriques ont été enregistrées au cours de cette émission qui a duré environ deux heures de temps. Ce sont entre autres les rubriques «Dougou Kibaria» ou le débat, «Cifa» ou Portrait, le Sketch et la rubrique « Et si on lisait ».
C’est par la rubrique Dougou Kibaria que Tanga Thierry Zongo et Stéphanie Zongo, animateurs de l’émission, ont ouvert les débats. Et pour le mener, ils ont reçu comme invité spécial, le Président du Réseau Action Solidarité (RESAS), par ailleurs premier vice-président de la délégation spéciale du Plateau-central, Wendpagnagdé Amado Simporé.
Se prononçant sur le thème du jour, l’invité a rappelé l’ensemble des actions menées par la jeunesse du Plateau-central dans la promotion de la paix et de la cohésion sociale. Et à en croire ses dires, les jeunes de cette région sont fortement impliqués dans le processus de paix et de cohésion à travers notamment plusieurs actions qu’ils mènent au quotidien dans l’éducation des populations à la citoyenneté et à la solidarité et aussi dans la sensibilisation de ces derniers sur les bonnes pratiques en matière de vivre ensemble.
Pour le président du RESAS, seul le dialogue et la communication peuvent taire les conflits entre les communautés au Burkina Faso. C’est pourquoi, tout en saluant l’initiative de l’UNALFA, il a invité la jeunesse à s’impliquer davantage dans la promotion du dialogue et des valeurs du vivre ensemble.
Dans la rubrique «Cifa» ou Portrait, l’émission est allée à la découverte de Régina Kadiogo, coiffeuse professionnelle dans la région du Plateau-central. Du haut de ses six années d’expérience, elle n’a pas tari de conseils pour la jeunesse. Elle est revenue sous forme de témoignage, sur son parcours, ses défis et ses ambitions pour le plus grand bonheur du public jeune.
La rubrique Sketch a vu une prestation de la troupe théâtrale du Centre universitaire de Ziniaré sur des thématiques également en lien avec la paix et la cohésion sociale.
Dans la rubrique « Et si on lisait», l’étape de Ziniaré a fait la lumière sur l’œuvre « Buko» de l’écrivain Bambingnélé Philippe Ouedraogo, une œuvre entièrement rédigée en langue nationale Mooré qui retrace les péripéties d’adolescence de deux jeunes amoureux. L’enregistrement de l’émission s’est refermé par des échanges avec le public.
Retransmission de l’émission les dimanches à 17 h …
Sortis nombreux pour prendre part à ce débat, les jeunes du Plateau-central sont répartis satisfaits. Et ce n’est pas le président du conseil régional de la jeunesse du Plateau-central, Boureima Sawadogo qui dira le contraire. « C’est un grand honneur et une grande fierté pour nous, jeunes de la région de se réunir autour d’une table pour discuter de la question de la paix au Burkina Faso», a-t-il fait savoir tout en promettant d’œuvrer à maintenir vive, la flamme de la paix et de la cohésion dans la région pour un Faso prospère.
Le président de l’UNALFA, Jean Baptiste Sawadogo, s’est réjoui de la tenue effective de cette étape de Ziniaré. Il s’est particulièrement satisfait de la forte mobilisation de la jeunesse du Plateau-central à cette occasion. L’initiative vise selon lui à créer des cadres d’expression pour les jeunes en vue d’une saine émulation des idées dans la lutte contre les maux du moment. « Nous avons décidé de mener cette activité parce que vous savez que quand on parle de développement, on ne peut pas mettre la jeunesse de côté. Les jeunes sont majoritaires quand on prend la population du Burkina Faso. Donc mener des actions pour lutter contre les maux que nous connaissons aujourd’hui, sans impliquer la jeunesse, ce sera un échec», a-t-il déclaré.
Il a par ailleurs félicité l’équipe de rédaction et le conseil régional de la jeunesse pour le travail abattu. Il a aussi invité les jeunes à rester câblés sur les ondes de l’ensemble des 24 radios partenaires qui retransmettront l’émission chaque dimanche à 17h.
Oumarou KONATE
Minute.bf